Ce lundi, la déleguée du Gouvernement, Pilar Bernabé, se présente pour la première fois devant la juge de Catarroja. Cette comparution est liée à la gestion de la dana, un événement tragique qui a causé de nombreux dégâts. Les accusations envers Bernabé, ainsi que d'autres responsables, soulèvent des questions cruciales sur la responsabilité en matière de gestion des urgences.
À son arrivée à la Ciudad de la Justicia de Valence, Bernabé a exprimé son désir de collaborer avec la justice. Elle a déclaré vouloir contribuer à la paix des victimes et de leurs familles. "Je viens avec l'enthousiasme de répondre à toutes les questions", a-t-elle affirmé aux journalistes, soulignant son rôle de témoignage.
Bernabé a également été impliquée dans la réunion clé du 29 octobre, où il a été décidé d'envoyer un message d'alerte. Ce message a été envoyé trop tard, à 20h11, alors que la situation était déjà critique pour la population. Elle a pointé du doigt la gouvernance de la Generalitat pour la gestion chaotique de la crise.
La déléguée a soutenu que la compétence en matière de protection civile revenait à la Generalitat, ce qui a été un argument central pour la juge Nuria Ruiz Tobarra. Cette dernière a rejeté les accusations portées contre Bernabé, affirmant que l'inactivité relevait de la responsabilité autonome. "Il n'y a pas de fondement légal pour associer la déléguée du Gouvernement aux décès du 29 octobre", a-t-elle précisé.
En revanche, la Generalitat considère que Bernabé était, ce jour-là, la principale responsable des agences étatiques. Elle est accusée d'avoir omis des informations cruciales sur la gravité de la dana. En tant que témoin, Bernabé est tenue de dire la vérité, ce qui pourrait avoir des implications importantes pour l'enquête.
Vicent Mompó, le président de la Diputación de Valencia, doit également témoigner ce lundi. Il a été présent lors de la réunion du CECOPI et a pressé l'envoi du message d'alerte. Sa déclaration pourrait éclairer davantage la situation et les responsabilités des différents acteurs impliqués.
Mompó a également révélé que Carlos Mazón, le président de la Generalitat, n'est arrivé qu'après l'envoi du message d'alerte. Ce détail soulève des questions sur la réactivité des autorités face à la crise. La juge a déjà commencé à examiner les circonstances entourant cet avertissement tardif.
La comparution de Pilar Bernabé et les témoignages à venir soulignent l'importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des crises. Les événements du 29 octobre continuent d'avoir des répercussions, et il est essentiel que la justice établisse des faits clairs. Les prochaines étapes de cette enquête pourraient avoir un impact significatif sur la gestion des urgences à l'avenir.