Démission du Chef De La Diplomatie Néerlandaise Face À L'Absence de « Mesures Supplémentaires Significatives » Contre Israël

Démission de Caspar Veldkamp

En juillet, Caspar Veldkamp a averti que les Pays-Bas pousseraient à la suspension de l'accord commercial entre Israël et l'UE si ce dernier ne respectait pas ses obligations humanitaires à Gaza. Vendredi soir, il a démissionné en raison de l'incapacité à imposer de nouvelles sanctions à Israël, face à la dégradation de la situation humanitaire.

Contexte de la démission

Veldkamp avait exprimé son désir de prendre des mesures supplémentaires contre Israël. En juillet, il avait déclaré les ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, « persona non grata ». Malgré cela, il n'a pas réussi à obtenir le soutien nécessaire lors des conseils des ministres.

Jeudi, les Pays-Bas ont signé une déclaration commune avec 21 autres pays, qualifiant l'approbation par Israël d'un projet de colonisation en Cisjordanie d'« inacceptable ». Veldkamp a reconnu son incapacité à agir efficacement, ce qui a conduit à sa décision de démissionner.

Situation à Gaza

La situation à Gaza est catastrophique après plus de 22 mois de guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque le 7 octobre 2023. L'ONU a déclaré la famine à Gaza, indiquant que 500 000 personnes sont dans un état « catastrophique ». La responsabilité de cette crise est clairement attribuée à Israël.

Les discussions entre les ministres néerlandais n'ont pas abouti à de nouvelles sanctions. Veldkamp a exprimé son manque de confiance en sa capacité à agir efficacement dans les mois à venir, ce qui a précipité sa démission.

Tumulte politique aux Pays-Bas

Le parti de Veldkamp, le Nouveau contrat social (NSC), s'est retiré de la coalition après sa démission, intensifiant le tumulte politique. Le 3 juin, Geert Wilders, un leader d'extrême droite, avait déjà provoqué la chute du gouvernement en raison de désaccords sur l'immigration.

Cette instabilité politique a des répercussions sur la gestion de la crise à Gaza. Les protestations contre l'inaction des Pays-Bas se sont intensifiées, avec des manifestations rassemblant jusqu'à 150 000 personnes.

Réactions gouvernementales

Le Premier ministre, Dick Schoof, a exprimé son respect pour la décision de Veldkamp, tout en regrettant les conséquences pour le gouvernement. Il a souligné la situation dramatique à Gaza, qui ne cesse de se détériorer, et a reconnu la souffrance des civils.

Le gouvernement néerlandais subit une pression croissante pour agir face à la crise humanitaire. Les manifestations ont mis en lumière le désir du public pour des sanctions contre Israël et un accès humanitaire à Gaza.

Conclusion

La démission de Caspar Veldkamp souligne les tensions politiques aux Pays-Bas face à la crise à Gaza. Alors que la situation humanitaire s'aggrave, les appels à l'action se multiplient. Le gouvernement doit maintenant naviguer dans un climat politique tumultueux, tout en répondant aux attentes croissantes de la population.