Le quotidien conservateur britannique The Times a exigé aujourd'hui la démission de Pedro Sánchez ainsi que la convocation d'élections en Espagne. Cette demande intervient après le scandale Cerdán, considéré comme le point culminant d'une série de scandales entourant un gouvernement qui semble davantage préoccupé par le maintien au pouvoir que par la gouvernance.
Les éditorialistes du journal, propriété de Rupert Murdoch, critiquent la coalition "tambaleante" qui repose sur un Parti Socialiste désorganisé. Ils qualifient même Sánchez de "don Teflón", soulignant la difficulté pour les scandales de le toucher, à l'image d'un matériau antiadhérent.
Le Times ne se limite pas aux cas de corruption, évoquant également la réaction du gouvernement face aux crises récentes, comme le blackout et les controverses concernant la transition énergétique. Ce dernier point est particulièrement préoccupant, car le journal estime que le problème du logement en Espagne est le plus grand défi social du pays.
Malgré cette situation alarmante, le gouvernement n'a réussi à construire qu'un tiers des logements nécessaires chaque année. Le Times critique sévèrement l'absence de projet clair pour l'Espagne, ce qui, selon lui, aggrave la situation actuelle.
Cette stratégie, ou plutôt l'absence de stratégie, semble également favoriser la montée en puissance du parti populiste Vox. Il est important de noter que, malgré les défis, l'économie espagnole est dans une phase relativement positive.
Le Times, proche du Parti Conservateur, se distingue de son concurrent, le Daily Telegraph, qui s'oriente vers le parti de la réforme de Nigel Farage. En tant que deuxième quotidien le plus diffusé au Royaume-Uni, ses opinions ont un poids considérable dans le paysage médiatique.
Le journal critique le style de gestion de Sánchez, qu'il décrit comme étant fondé sur deux piliers : distrait l'attention de sa coalition fragile et présente l'alternative conservatrice comme un homme du sac.
En conclusion, le Times appelle à un changement radical dans la gouvernance espagnole. Il conclut son éditorial en affirmant que "gouverner avec principes ne ressemble en rien à cela." Cette déclaration souligne l'urgence d'une réflexion sérieuse sur l'avenir politique de l'Espagne.