Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, continue de mener un bras de fer avec l'Algérie. Il a menacé de quitter le gouvernement si Paris abandonne le rapport de force nécessaire pour que l'Algérie accepte de reprendre ses ressortissants en situation irrégulière en France. Lors d'une interview, il a affirmé : « Tant que j’ai la conviction d’être utile, je serai mobilisé. »
Retailleau a précisé que sa position est celle du gouvernement et qu'il ne cédera pas sur ce sujet crucial pour la sécurité des Français. Il a déclaré que si l’Algérie ne reprend pas ses ressortissants dangereux, la France engagera une riposte graduée. En revanche, il a mentionné que si l’Algérie respecte les accords de 1994, la situation pourrait être résolue.
Le ministre a aussi évoqué que la remise en cause des accords de 1968 pourrait être envisagée. Il a souligné qu'il ne souhaite pas revivre un incident similaire à Mulhouse, où des victimes auraient pu être évitées si l'Algérie avait respecté les lois. Cette déclaration montre la gravité de la situation actuelle entre les deux pays.
Le bras de fer se poursuit depuis plusieurs semaines, notamment après les tentatives d’expulsions de plusieurs influenceurs algériens. Retailleau a annoncé qu'il allait bientôt présenter à l'Algérie une liste de plusieurs centaines de ressortissants algériens jugés dangereux, que la France souhaite renvoyer.
Ce vendredi, Retailleau a indiqué qu'une première liste d'Algériens représentant un danger a été transmise aux autorités algériennes. Il a insisté sur le fait que cette liste est un élément clé dans la négociation avec Alger. La réaction de l’Algérie à cette demande sera déterminante, qualifiée par Retailleau d’« épreuve de vérité ».
Il met ainsi la pression sur Alger et Paris, affirmant que la ligne du gouvernement est claire. Si l’Algérie ne répond pas favorablement, des mesures plus strictes pourraient être mises en œuvre. Ce contexte de tension souligne les enjeux diplomatiques entre la France et l’Algérie.
En somme, la position de Bruno Retailleau sur la question des ressortissants algériens en France est ferme. Il reste déterminé à agir pour la sécurité des Français, tout en maintenant un rapport de force avec l’Algérie. L'avenir de cette situation dépendra des réponses d'Alger aux demandes françaises, et le ministre est prêt à intensifier la pression si nécessaire.