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Les députés débattent des offres concurrentes pour dépénaliser l'avortement

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Débat sur la dépénalisation de l'avortement

Les députés débattent actuellement de deux options pour dépénaliser l'avortement en Angleterre et au pays de Galles. Les députés du Parti travailliste, Tonia Antoniazzi et Stella Creasy, ont proposé des amendements concurrents au projet de loi sur le Crime et la police. Ces amendements visent à mettre fin aux enquêtes policières sur l'avortement, qui sont régies par une loi victorienne vieille de 164 ans.

À Westminster, l'avortement est considéré comme une question de conscience. Ainsi, les députés ne sont pas contraints de suivre une ligne de parti et peuvent voter selon leurs croyances. Actuellement, l'avortement est légal jusqu'à 24 semaines en Grande-Bretagne, avec l'approbation de deux médecins. Cependant, après ce délai, il n'est autorisé que dans des conditions strictes.

La législation actuelle

Mettre fin délibérément à une grossesse en dehors de ces circonstances demeure une infraction criminelle en Angleterre et au pays de Galles, selon la loi de 1861 sur les infractions contre la personne. Cette loi prévoit une peine maximale de réclusion à perpétuité. Entre 1861 et novembre 2022, seules trois femmes ont été condamnées pour avoir pratiqué un avortement illégal.

En novembre 2022, la loi a été modifiée pour permettre aux femmes de prendre des pilules d'avortement à domicile jusqu'à 10 semaines de grossesse. Cela a coïncidé avec le nombre le plus élevé d'avortements jamais enregistré, atteignant environ un quart de million, et un nombre sans précédent d'enquêtes policières sur des soupçons d'avortement illégal.

Propositions de modifications législatives

Le Royal College of Obstetricians and Gynaecologists (RCOG) a appelé à un changement de loi et soutient l'amendement d'Antoniazzi, qui vise à empêcher les femmes d'être enquêtées, arrêtées, poursuivies ou emprisonnées pour avoir mis fin à leur propre grossesse. Antoniazzi a souligné que ces enquêtes sont "déshumanisantes et prolongées", touchant souvent des femmes vulnérables, notamment des victimes de violence domestique ou de traite.

Son amendement maintiendrait des sanctions pour les professionnels de santé et les partenaires violents qui mettent fin à une grossesse en dehors des lois existantes. Cet amendement a reçu le soutien des principaux fournisseurs d'avortements.

Réactions aux propositions

La Society for the Protection of Unborn Children a qualifié cet amendement de proposition "extrême et dangereuse" qui "dépénaliserait effectivement les avortements". De son côté, Stella Creasy, députée de Walthamstow, souhaite aller plus loin en inscrivant l'accès à l'avortement comme un droit humain.

Creasy a fait valoir que l'amendement d'Antoniazzi ne mettrait pas fin aux enquêtes sur "les partenaires de personnes ayant subi un avortement ou les médecins ayant pratiqué ces avortements". Son amendement a reçu le soutien public de 108 députés, mais des fournisseurs d'avortements, comme le British Pregnancy Advisory Service, estiment qu'il ne s'agit pas de la bonne voie pour réaliser un "changement générationnel".

Conclusion

Le débat sur la dépénalisation de l'avortement en Angleterre et au pays de Galles est crucial. Les amendements proposés par Antoniazzi et Creasy soulèvent des questions importantes sur les droits des femmes et la protection des personnes impliquées dans les procédures d'avortement. Les députés voteront d'abord sur l'amendement d'Antoniazzi, déterminant ainsi l'avenir des lois sur l'avortement.

Publié le : 17 juin 2025
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