Les ministres de la Défense de l'OTAN se sont réunis à Bruxelles pour discuter de la demande du président américain Donald Trump concernant un investissement de 5 % du PIB dans les dépenses militaires. Cette réunion a marqué un pas vers l'atteinte de cet objectif ambitieux, qui pourrait transformer l'alliance en une force plus forte et plus équitable.
Lors de la réunion, les ministres ont approuvé un ensemble de nouveaux cibles de capacités qu'ils jugent nécessaires pour renforcer l'alliance. Ces cibles incluent un investissement de 3,5 % du PIB dans les capacités militaires de base, ainsi qu'un supplément de 1,5 % pour des investissements liés à la défense et à la sécurité.
Le financement de ces objectifs sera un sujet de débat lors du prochain sommet des dirigeants de l'OTAN à La Haye. Les alliés doivent se préparer à discuter des moyens de répondre à ces exigences financières croissantes.
Le ministre de la Défense canadien, David McGuinty, a déclaré que le Canada était loin d'atteindre ces cibles. Selon le rapport annuel de l'OTAN, le Canada a dépensé 1,3 % de son PIB en défense en 2023, avec une prévision d'augmentation à 1,45 % en 2024. Cela met en lumière la nécessité d'une réévaluation des dépenses militaires.
McGuinty a souligné que le Canada examine actuellement toutes ses dépenses. Il a mentionné un investissement prévu de 6 milliards de dollars pour un partenariat avec l'Australie afin de construire un système radar capable de surveiller l'Arctique canadien.
Lors de la réunion, le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, a exprimé son optimisme quant à l'engagement des alliés à atteindre l'objectif de 5 % du PIB dans la prochaine décennie. Il a déclaré qu'il était très encouragé par les discussions tenues au sein de l'OTAN.
Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a également plaidé pour ces cibles révisées, cherchant à apaiser les préoccupations de Trump. Cependant, une incertitude persiste quant au moment où les alliés devront atteindre ces objectifs.
Actuellement, la Pologne est le seul pays de l'OTAN à dépasser l'objectif de 3,5 % pour les dépenses militaires, atteignant 4,32 % de son PIB. Les États-Unis, avec le plus grand budget de défense au monde, dépensent 3,4 % de leur PIB pour leurs forces armées.
Cette situation met en évidence les défis auxquels sont confrontés les autres membres de l'OTAN, y compris le Canada, pour répondre aux attentes croissantes en matière de dépenses militaires. Le gouvernement canadien devra faire face à la pression croissante pour augmenter ses investissements dans la défense.
En somme, la réunion des ministres de la Défense de l'OTAN à Bruxelles a posé les bases d'un débat crucial sur les dépenses de défense. Alors que le Canada et d'autres alliés examinent leurs engagements, l'atteinte des objectifs fixés par l'OTAN nécessitera des efforts concertés et des investissements significatifs dans les années à venir.