Alvise Pérez a officiellement lancé son parti Se Acabó La Fiesta (SALF) lors d'un événement au Palais de Vistalegre à Madrid. Ce groupe d'électeurs a réussi à obtenir trois eurodéputés l'année dernière. La première mesure promise par Pérez est de promouvoir un plan de déportation massive des immigrés.
Devant un auditoire de plus de 5.000 personnes, il a affirmé que "les rues ne sont plus sûres" en Espagne. Il a également déclaré que "le taux de criminalité des étrangers triple celui des nationaux", reprenant ainsi le discours de Vox sur ce sujet.
Alvise Pérez a pris une position claire en se démarquant de Santiago Abascal. Il a annoncé qu'il a déjà conçu des plans pour construire une macrocárcel, inspirée de celle de Nayib Bukele à San Salvador. Cette prison serait "sans piscines, sans gymnases et sans privilèges".
Il a déclaré : "Chaque prisonnier nous coûte 30.000 euros par an, cela va s'arrêter". Pendant l'événement, les membres de son exécutif ont évoqué le fraude électoral et son existence, malgré les affirmations de la gauche et des médias.
Adrián Yacar, expert en informatique du parti, a annoncé la création d'un nouveau logiciel, Escrutinia 2.0, qui sera propulsé par Intelligence Artificielle. Ce logiciel permettra de réaliser un comptage parallèle lors des prochaines élections, en concurrence avec des médias comme La Sexta.
Ce développement technologique vise à renforcer la transparence du processus électoral et à contrer les allégations de manipulation. Le choix de Vistalegre pour cet événement souligne l'importance de la lutte politique dans le paysage espagnol.
Juanpi Urruti a comparé l'initiative de Pérez à celle de Steve Jobs chez Apple, soulignant la nécessité d'une solution radicale pour changer un système qu'il considère comme pourri. Cette métaphore vise à inspirer un changement significatif au sein de la société.
Les références à des discours antérieurs, notamment ceux de Podemos, montrent que SALF cherche à s'inscrire dans un héritage de contestation politique, tout en proposant des solutions innovantes.
Cette semaine, le Tribunal Suprême a ouvert une quatrième affaire pénale contre Alvise Pérez pour des délits de révélation de secrets et de harcèlement envers deux eurodéputés. Ces derniers, Diego Adrián et Nora Junco, se sont distanciés de lui après leur élection.
En plus de cette affaire, Pérez fait face à trois autres enquêtes. L'une concerne des messages sur Telegram contre Susana Gisbert, une autre porte sur un financement de 100.000 euros d'un entrepreneur en cryptomonnaies, et la dernière sur la diffusion d'une fausse preuve de Covid concernant le président catalan, Salvador Illa.
Alvise Pérez et son parti Se Acabó La Fiesta cherchent à s'imposer dans le paysage politique espagnol avec des propositions audacieuses et des stratégies technologiques. Toutefois, les enjeux juridiques et les controverses qui l'entourent soulèvent des questions sur la viabilité de leur projet. L'avenir de SALF dépendra de sa capacité à naviguer dans ces défis.