Les déportations de Vénézuéliens depuis les États-Unis ont repris après une période de suspension. Un vol transportant 199 Vénézuéliens a atterri à l'aéroport Simón Bolívar près de Caracas, marquant la fin d'une interruption causée par des tensions politiques. Cette décision est le fruit d'un accord entre les deux gouvernements, qui n'ont pas de relations diplomatiques.
Les vols de rapatriement vers le Venezuela avaient été suspendus après que l'administration Trump a révoqué une licence permettant à ce pays d'exporter une partie de son pétrole vers les États-Unis. Cependant, un accord a été trouvé, permettant ainsi la reprise des opérations. Le président vénézuélien, Nicolás Maduro, a qualifié ces vols de chance pour "sauver et libérer les migrants des prisons américaines".
Les déportés ont été transférés depuis le Texas vers le Honduras, puis rapatriés par la compagnie aérienne nationale vénézuélienne, Conviasa. Le Bureau des affaires de l'hémisphère occidental des États-Unis a qualifié ces personnes de "migrants illégaux" sans droit de rester sur le territoire américain.
Le président Maduro a exprimé son désir de récupérer tous les Vénézuéliens détenus, soulignant que la migration "n'est pas un crime". En revanche, le chef de l'Assemblée nationale vénézuélienne, Jorge Rodríguez, a insisté sur le fait que la migration ne devrait pas être criminalisée. Ce désaccord sur la perception de la migration illustre les tensions persistantes entre les deux pays.
En mars, Maduro avait évoqué des problèmes de communication suite à la révocation d'une licence d'exploitation pour Chevron, ce qui a compliqué les discussions sur les déportations. Cette situation a mis en lumière les défis liés aux politiques migratoires entre les États-Unis et le Venezuela.
Les déportations vers le Salvador ont suscité une vive controverse, notamment après que des Vénézuéliens aient été envoyés dans une prison surpeuplée, accusés d'appartenir à un gang criminel. Les familles des déportés ont contesté ces accusations, affirmant que leurs proches n'avaient aucun lien avec la criminalité. Cette situation a exacerbé les tensions au sein de la société vénézuélienne.
Suite à ces événements, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a menacé le Venezuela de sanctions supplémentaires si le pays ne coopérait pas pour accepter ses citoyens déportés. En réponse, Maduro a ordonné à son gouvernement d'intensifier les efforts pour garantir les vols de retour des migrants détenus.
La reprise des déportations vers le Venezuela souligne les complexités des relations entre les États-Unis et ce pays. Alors que les deux gouvernements tentent de naviguer dans des eaux troubles, la situation des migrants reste préoccupante. Les enjeux politiques et humanitaires sont étroitement liés, rendant l'avenir des déportations incertain.