Le président Donald Trump utilise une loi vieille de 227 ans pour justifier des déportations massives de Vénézuéliens. Cette loi, l'Alien Enemies Act de 1798, a été conçue pour protéger les États-Unis en période de guerre. Trump affirme que les immigrants liés au gang criminel vénézuélien Tren de Aragua mènent une guerre irrégulière contre le pays.
Cette loi permet aux États-Unis, en temps de guerre, de détenir et d'expulser des personnes menaçant la sécurité nationale sans suivre le processus légal habituel. Elle a été utilisée pour interné des personnes d'origine japonaise durant la Seconde Guerre mondiale. Actuellement, des groupes de défense des droits contestent cette utilisation.
Le président a déclaré que Tren de Aragua commet des actes d'invasion contre le territoire américain. Cette proclamation n'a pas surpris, car Trump avait promis d'utiliser cette loi controversée pour des déportations lors de sa campagne l'année dernière.
Des organisations comme l'American Civil Liberties Union ont déjà intenté des actions en justice pour empêcher l'application de cette loi. Un juge a imposé une restrictions temporaire sur l'invocation de cette loi, mais cela pourrait mobiliser les partisans de Trump, qui l'ont soutenu pour sa fermeté contre l'immigration illégale.
Les experts juridiques soulignent que l'invocation de cette loi est sans précédent. En effet, l'Alien Enemies Act a été appliqué uniquement après une déclaration de guerre officielle par le Congrès, ce qui soulève des questions sur sa légalité actuelle.
Selon la proclamation, tous les citoyens vénézuéliens aux États-Unis âgés d'au moins 14 ans, membres de Tren de Aragua et qui ne sont pas des résidents légaux, doivent être appréhendés et expulsés. Cependant, Trump ne précise pas comment les autorités détermineront l'appartenance à ce gang.
En utilisant cette loi, Trump évite de devoir prouver que les détenus sont réellement membres de Tren de Aragua. Cela soulève des inquiétudes quant à la possibilité de déportations basées sur des critères d'ascendance plutôt que sur des preuves tangibles d'activités criminelles.
La situation actuelle met en lumière les tensions entre la politique d'immigration et les droits humains. Les actions de Trump pourraient avoir des conséquences durables sur les communautés vénézuéliennes aux États-Unis. Alors que des recours juridiques sont en cours, l'issue de cette affaire reste incertaine.