Mike Amesbury, ancien député travailliste, a annoncé qu'il démissionnerait du parlement après avoir été condamné à une peine de prison pour avoir agressé un électeur. Il a déclaré à la BBC qu'il commencerait le processus statutaire pour fermer son bureau avant de quitter son poste "aussi rapidement que possible". Cette démission entraînera la première élection partielle sous le gouvernement de Sir Keir Starmer.
Amesbury a reçu une peine de prison de dix semaines, suspendue pendant deux ans, après avoir plaidé coupable d'avoir agressé Paul Fellows. Dans sa première interview après sa condamnation, il a exprimé des regrets profonds pour son acte, disant qu'il regrettait chaque moment de cette agression.
Il a également mentionné qu'il aurait voulu continuer à exercer en tant que député si sa peine avait été moins sévère. Selon les règles parlementaires, un député condamné à une peine d'emprisonnement déclenche un "pétition de rappel". Si au moins 10 % de ses électeurs avaient voté pour son retrait, une élection partielle aurait été convoquée.
Interrogé sur son avenir, Amesbury a déclaré : "Je vais me retirer dès que possible." Il a reconnu que la situation était difficile mais a affirmé qu'il "possédait" son erreur. Il a continué à percevoir son salaire de député, même s'il n'était pas apparu lors des débats à la Chambre des communes depuis la diffusion de la vidéo de son agression.
Amesbury a passé trois nuits en prison après sa condamnation, mais sa peine a été suspendue par le tribunal, lui permettant de purger sa peine dans la communauté. Dans le cadre de sa peine suspendue, il doit effectuer 200 heures de travail non rémunéré et suivre divers programmes de réhabilitation.
Des campagnes avaient demandé que ses salaires soient suspendus durant son procès. L’Independent Parliament Standards Authority (IPSA) a précisé que tant qu'un député n'est pas suspendu suite à une procédure disciplinaire, il doit être payé. Amesbury a affirmé qu'il avait été "punis en conséquence" et qu'il allait perdre sa maison familiale et son emploi.
Des vidéos de l'agression ont été présentées au tribunal, montrant Amesbury frappant Mr Fellows à plusieurs reprises. Bien que le juge ait qualifié ses commentaires de "mensonges", Amesbury a maintenu qu'il se sentait menacé et a justifié son comportement par des menaces de mort qu'il avait reçues récemment.
Amesbury a admis qu'il aurait dû s'éloigner de la situation, qualifiant son acte de "moment de folie" qu'il regrettera toute sa vie. Il a exprimé son désir de s'excuser en personne auprès de Mr Fellows, mais a choisi de se retenir en attendant la fin du processus judiciaire.
La démission de Mike Amesbury souligne les conséquences graves des actions des responsables politiques. Son cas rappelle l'importance de la responsabilité et des normes éthiques au sein du gouvernement. Alors qu'il se prépare à quitter son poste, les répercussions de ses actes continueront de résonner dans sa vie et dans celle de ses électeurs.