Elizabeth May, la seule députée verte restante après les élections fédérales, aspire à jouer un rôle central dans le nouveau Parlement minoritaire. La leader du Parti vert souhaite influencer les décisions politiques, malgré la situation difficile de son parti.
Avec les libéraux à quelques sièges d'une majorité, May est ouverte à des négociations. Elle envisage de conclure un accord avec le Premier ministre Mark Carney, mais uniquement si son gouvernement est prêt à avancer ses priorités.
May a exprimé son souhait de voir le système de vote proportionnel remplacé. Elle critique le précédent gouvernement pour avoir rompu une promesse faite en 2015, concernant la réforme électorale. "Je ne ferais jamais un accord comme celui de Jagmeet Singh avec Justin Trudeau," a-t-elle déclaré.
Sa principale préoccupation reste la réforme électorale, qu'elle considère comme réalisable même en tant que députée unique. Elle souhaite que Carney s'engage à démanteler le système de vote actuel, qu'elle juge injuste.
Les résultats des élections ont été décevants pour le Parti vert, qui a perdu un siège et a enregistré son plus faible score en 25 ans. Avec seulement 1,2 % des voix, le parti a perdu l'élan qu'il avait dans les années 2010.
May attribue cette chute à des facteurs tels que le vote stratégique et la disqualification de son co-leader, Jonathan Pedneault, des débats. Ce dernier a souligné la nécessité d'une réforme électorale dans sa déclaration de démission.
Malgré les défis, May a réussi à conserver son siège à Saanich-Gulf Islands avec 39,1 % des voix. Elle a célébré sa victoire avec son mari dans une ambiance festive, prouvant ainsi sa popularité dans sa circonscription.
À 70 ans, elle reste déterminée à représenter ses électeurs et à défendre leurs intérêts. Pendant la pandémie, elle a aidé de nombreux Canadiens bloqués à l'étranger, démontrant son engagement envers sa communauté.
May insiste sur le fait que le Parti vert doit se reconstruire et se réorganiser. Elle veut s'assurer que le parti continue d'avancer tout en prenant en compte les avis de ses membres. "Nous devons reconstruire et nous assurer que nous avançons," a-t-elle déclaré.
Elle est convaincue que le Parti vert a encore un rôle à jouer dans le paysage politique canadien. "Nous sommes l'un des rares partis d'opposition à avoir conservé le siège de notre leader," a-t-elle ajouté, soulignant l'importance de sa position.
Elizabeth May, en tant que leader du Parti vert, se trouve à un carrefour crucial. Son engagement envers la réforme électorale et sa volonté de négocier avec le gouvernement en place pourraient influencer l'avenir du parti. Malgré les défis, elle reste déterminée à défendre les intérêts de ses électeurs et à faire entendre la voix des Verts au sein du Parlement.