Le député britannique Brian Leishman a exprimé sa colère envers le gouvernement du Royaume-Uni concernant la fermeture de la raffinerie de Grangemouth. Cette raffinerie est la seule en Écosse et son éventuelle fermeture, prévue pour l'été prochain, suscite de vives inquiétudes parmi les travailleurs et la communauté locale.
Leishman, représentant du parti travailliste pour Alloa et Grangemouth, a critiqué son propre parti pour son manque d'actions concrètes. Il a souligné que des lettres de licenciement avaient déjà été envoyées aux employés par leur employeur, Petroineos. Selon lui, le gouvernement doit faire davantage pour soutenir les travailleurs et la communauté.
Le député a déclaré qu'il était en colère contre plusieurs acteurs, mais surtout contre le gouvernement britannique actuel. Il a affirmé que ce dernier avait hérité de la situation de l'administration conservatrice précédente, qui, selon lui, avait abandonné les travailleurs de la raffinerie. Leishman a également critiqué l'inaction du gouvernement écossais du SNP.
Il a insisté sur le fait que le gouvernement devait agir rapidement. "C'est le plus grand problème industriel auquel l'Écosse a été confrontée depuis 40 ans", a-t-il déclaré. Il a ajouté que les travailleurs souhaitent une transition vers des industries énergétiques plus écologiques.
Le leader du parti travailliste écossais, Anas Sarwar, avait promis d'investir dans Grangemouth si son parti remportait les élections. Leishman a noté que malgré ces promesses, il n'avait pas vu de plans concrets pour la raffinerie. "Nous devons faire des promesses et les tenir", a-t-il insisté.
Sarwar avait déclaré : "Nous investirions pour sauver les emplois et créer un hub de transition énergétique à Grangemouth." Le parti travailliste écossais a annoncé un plan de soutien de 100 millions de livres pour la communauté locale, visant à investir dans les compétences et des projets énergétiques locaux.
La fermeture de la raffinerie a été justifiée par Petroineos, qui a indiqué que le site ne pouvait pas rivaliser avec les raffineries en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient. La conversion du site en terminal d'importation de carburants est prévue pour préserver l'approvisionnement en carburant en Écosse.
Les pertes d'emplois sont inévitables, avec environ 500 employés touchés. La majorité des travailleurs auraient accepté des accords de licenciement volontaire, échelonnés sur les 18 prochains mois. Cela soulève des inquiétudes quant à l'avenir des travailleurs et à la nécessité d'une transition juste.
La députée SNP, Michelle Thomson, a également critiqué le gouvernement britannique, affirmant qu'il devait faire beaucoup plus pour soutenir les travailleurs du secteur pétrolier et gazier. Elle a appelé à une réunion immédiate entre le Premier ministre et les responsables concernés pour discuter de l'avenir de Grangemouth.
Le secrétaire à l'énergie du gouvernement écossais, Gillian Martin, a exprimé son engagement à sécuriser un avenir pour le cluster industriel de Grangemouth. Elle a souligné que la fermeture prématurée de la raffinerie serait une erreur, nuisant à la transition vers un avenir durable.
La situation à Grangemouth met en lumière les défis auxquels est confrontée l'industrie pétrolière en Écosse. Les promesses politiques doivent se traduire par des actions concrètes pour protéger les emplois et soutenir la transition énergétique. Les députés s'accordent à dire qu'il est crucial d'agir rapidement pour éviter une crise industrielle majeure.