Le 8 avril 2025, une tension palpable a envahi l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Les députés de La France insoumise ont exhibé des affiches montrant les visages d’enfants palestiniens tués à Gaza. Cette action a suscité des réactions virulentes de la part des députés du Rassemblement national et des Républicains.
La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a rappelé que brandir des affiches est interdit dans cet hémicycle. Elle a annoncé qu’elle saisirait le bureau de l’Assemblée, l’organe exécutif le plus élevé, à la suite de cet incident. Une réunion est prévue pour le lendemain matin.
Durant une question posée par le député Aymeric Caron sur la situation à Gaza, il a déclaré : « Jamais dans l’histoire récente, des enfants n’ont été massacrés en si grand nombre. » Il a fait référence aux bombardements israéliens, soulignant que ces enfants avaient aussi un nom et un visage.
Caron a brandi une affiche représentant une jeune fille, affirmant qu'elle avait été « tuée dans son sommeil par un bombardement sur sa tente ». Il a ensuite été suivi par d'autres députés de LFI, chacun présentant des affiches similaires.
Aymeric Caron a accusé certains députés présents d’être des « complices ». Il a affirmé que leur silence face à cette situation était un scandale. Le député RN, Kévin Pfeffer, s'est indigné en direction de la présidente, dénonçant l'inaction.
Les députés insoumis ont alors mis en avant les portraits d'enfants victimes, provoquant une réaction forte dans l’hémicycle. Caron a lancé : « Regardez tous ces visages autour de moi ! »
En réponse à Aymeric Caron, le ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, a critiqué les propos du député. Il a évoqué des outrances et des caricatures, affirmant que la France prône le dialogue et la paix.
Haddad a accusé le groupe de Caron d’instrumentaliser cette tragédie à des fins politiques, en soufflant sur les braises de l’antisémitisme. Cette déclaration a intensifié le débat au sein de l'Assemblée.
Ce moment à l’Assemblée nationale illustre les tensions profondes autour de la situation à Gaza. Les actions des députés LFI et les réactions des autres partis démontrent un clivage politique important. Les débats autour de ces questions sensibles continuent de susciter des passions et des controverses.