La ministre de l'Éducation Nationale, Élisabeth Borne, a été interpellée par les députés Violette Spillebout et Paul Vannier concernant l'affaire Stanislas. Dans leur courrier, ils soulèvent des questions sur l'intégrité de Caroline Pascal, la numéro deux du ministère, en lien avec des accusations d'homophobie et de racisme au sein de l'école catholique parisienne Stanislas.
Les députés, en tant que co-rapporteurs de la commission d'enquête sur les violences scolaires, estiment qu'il est de leur devoir d'alerter sur une intervention de la cheffe de l'Inspection générale qui remet en question son intégrité professionnelle. Ce courrier a été consulté par l'AFP et révélé par France Info.
Au cours des derniers mois, les co-rapporteurs ont mené plus de cent auditions sur les violences en milieu scolaire, suite au scandale des violences physiques et pédocriminelles à l'école Bétharram. Fin mai, ils ont entendu des inspecteurs de l'Inspection générale de l'Éducation nationale concernant l'école Stanislas, qui faisait l'objet d'accusations relayées par la presse.
Plusieurs inspecteurs, ayant participé à l'enquête sur Stanislas, ont mis en lumière le rôle de Caroline Pascal dans l'ajout d'un paragraphe controversé. Ce paragraphe semblait balayer les accusations d'homophobie et de racisme, soutenant ainsi la direction de l'établissement.
La commission d'enquête a récemment conclu ses auditions, entendant également Élisabeth Borne. La ministre a minimisé la polémique autour du paragraphe ajouté par Caroline Pascal, affirmant que seul le rapport des inspecteurs devait être pris en compte.
Dans leur courrier, les députés soulignent que Caroline Pascal exerce des responsabilités cruciales, affectant la sécurité de millions d'élèves. Ils demandent à la ministre de prendre les mesures qu'elle jugera appropriées à cet égard.
Élisabeth Borne a également annoncé qu'une inspection de suivi aurait lieu le 28 mai à Stanislas. Cette inspection vise à contrôler la mise en œuvre des recommandations et des mises en demeure suite au rapport de 2023. Les conclusions de cette visite n'ont pas encore été divulguées.
Cette affaire soulève des questions importantes sur l'intégrité et la responsabilité au sein du système éducatif. Les députés insistent sur la nécessité d'une transparence et d'une rigueur dans le traitement des accusations d'homophobie et de racisme. Le suivi de l'inspection à Stanislas sera déterminant pour l'avenir de cette situation.