Les députés débattent actuellement de la possibilité de permettre aux adultes en phase terminale de mettre fin à leurs jours. Ce débat précède un vote crucial à la Chambre des communes. Ce vote, prévu vers 14 heures, pourrait donner un nouvel élan à la loi proposée par Kim Leadbeater du Parti travailliste.
Lors du premier vote l'année dernière, le projet de loi avait été adopté avec une majorité de 55 voix. Cependant, depuis, au moins une douzaine de députés ont changé de position et s'opposent désormais à la loi. Malgré cela, Leadbeater reste confiante quant à son adoption.
En ouvrant le débat, Leadbeater a déclaré : "Nous devons choisir entre voter pour une réforme sûre et efficace ou accepter le statu quo." Elle a partagé des histoires émouvantes de personnes en phase terminale, comme celle de Warwick, dont la femme Ann a supplié de mettre fin à sa souffrance.
Elle a exprimé son désespoir face à la répétition de ces histoires dans dix ans si la loi n'est pas adoptée. "Ne pas voter pour changer la loi aujourd'hui signifie prolonger la souffrance de nombreuses personnes et de leurs familles," a-t-elle ajouté.
Le député conservateur James Cleverly a souligné que de nombreux professionnels médicaux étaient neutres sur le principe du suicide assisté mais s'opposaient aux mesures spécifiques de la loi. "Nous devons écouter ceux qui sont en première ligne," a-t-il affirmé.
Il a également contesté l'idée que c'était un moment décisif, suggérant qu'il y aurait d'autres occasions de revenir sur cette question. Diane Abbott, députée travailliste, a averti que l'adoption de cette loi pourrait entraîner la perte de vies parmi les plus vulnérables de la société.
Le député Peter Prinsley, médecin, a partagé son expérience et a soutenu que la loi offrirait aux personnes en phase terminale une tranquillité d'esprit finale. Il a insisté sur l'importance de la dignité humaine et du choix pour ceux qui sont en fin de vie.
Au début de la journée, les députés ont voté sur plusieurs amendements débattus la semaine précédente, incluant une mesure pour fermer le "loophole" anorexique. Cet amendement a été adopté, tout comme celui demandant un examen des services de soins palliatifs dans l'année suivant l'adoption de la loi.
Le débat sur la loi sur le suicide assisté soulève des questions complexes et émotionnelles. Les députés doivent peser les témoignages poignants des familles et les préoccupations éthiques des professionnels de la santé. Le résultat du vote pourrait avoir des conséquences profondes sur la vie de nombreuses personnes en phase terminale et sur la société dans son ensemble.