Un comité parlementaire néo-zélandais a proposé la suspension de trois députés maoris en raison de leur haka de protestation lors d'une séance l'année dernière. Cette décision a été prise après que le haka ait été jugé comme pouvant avoir intimidé d'autres législateurs. Les députés concernés sont Hana-Rawhiti Maipi-Clarke, Rawiri Waititi et Debbie Ngarewa-Packer.
Le haka a été exécuté après que Maipi-Clarke a été interrogée sur le soutien de son parti à un projet de loi controversé. Ce projet visait à redéfinir le traité fondateur du pays, qui a depuis été rejeté. Le comité a recommandé une suspension d'une semaine pour Maipi-Clarke et une interdiction de 21 jours pour les co-dirigeants du Pāti Māori.
Le Pāti Māori a critiqué ces recommandations, les qualifiant de "tir de sommation" pour que tous se conforment. Dans un communiqué, ils ont déclaré que lorsque les tangata whenua résistent, les pouvoirs coloniaux imposent des sanctions sévères.
Le vice-premier ministre Winston Peters a qualifié les députés de "députés hors de contrôle" qui enfreignent les règles. Les suspensions proposées seront soumises à un vote mardi prochain. Cette situation souligne les tensions persistantes entre les maoris et le gouvernement néo-zélandais.
Le projet de loi sur les principes du traité, qui visait à redéfinir le traité de Waitangi, a été rejeté avec 112 voix contre 11. Ce rejet est survenu peu après qu'un comité gouvernemental ait recommandé de ne pas poursuivre le projet.
Le projet de loi a suscité une outrage généralisée, entraînant la participation de plus de 40 000 personnes à une manifestation devant le parlement lors de sa première lecture. Avant cela, des milliers de personnes avaient participé à une marche de neuf jours contre le projet, allant du nord au sud du pays.
Maipi-Clarke, en plus de mener le haka, a également déchiré une copie du projet de loi lors de son introduction, montrant ainsi son opposition ferme à cette initiative législative.
Les critiques du projet de loi affirment qu'il pourrait diviser le pays et compromettre le soutien nécessaire pour de nombreux maoris. Les membres du parti d'extrême droite Act, qui ont proposé le projet, étaient les seuls à voter en sa faveur lors de la seconde lecture.
Ce débat met en lumière les tensions raciales et les défis auxquels sont confrontés les maoris en Nouvelle-Zélande, ainsi que les implications de la législation sur leurs droits et leur culture.
La situation actuelle autour du haka et des suspensions proposées soulève des questions importantes sur les droits des maoris et leur place dans la société néo-zélandaise. Alors que le pays continue de naviguer dans ces eaux troubles, il est essentiel de rester attentif aux développements futurs et aux répercussions de ces décisions sur la communauté maorie.