
L’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) continue de s’étendre, touchant désormais 115 exploitations depuis cet été. Les syndicats agricoles restent fermement opposés à la stratégie gouvernementale qui consiste à éliminer complètement les cheptels infectés. Chaque jour, la situation semble se détériorer davantage.
Le ministère de l’Agriculture a récemment confirmé un nouveau foyer dans un élevage bovin de Haute-Garonne, portant le total à 115 foyers enregistrés depuis juin en France. Ce cas est particulièrement préoccupant car il s’agit du premier foyer majeur détecté depuis le 15 décembre dans l’Aude.
La mobilisation des agriculteurs, qui s’oppose à la gestion gouvernementale de la DNC, semble faiblir à l’approche de Noël. Cependant, elle perdure, surtout dans le Sud-Ouest, où quelques blocages et rassemblements ont eu lieu ce mardi. Les agriculteurs continuent de s’organiser pour faire entendre leur voix.
Depuis le début de l’épidémie en Savoie cet été, l’État a mis en place une stratégie de lutte reposant sur trois piliers : l’abattage systématique des troupeaux dès qu’un cas est détecté, la vaccination et la restriction des mouvements. Cette approche est vivement contestée par des syndicats comme la CR et la Confédération paysanne, qui rejettent l’idée d’abattre des troupeaux entiers à la moindre détection.
La mobilisation des agriculteurs a connu un léger regain ce lundi, avec 35 actions mobilisant environ 1 200 personnes, par rapport à 23 actions le dimanche précédent. Toutefois, ces chiffres restent nettement inférieurs à ceux de la semaine dernière, où 110 actions avaient été comptabilisées jeudi et 93 vendredi.
Cette mobilisation témoigne de l’inquiétude persistante des agriculteurs face à la gestion de la DNC. Ils espèrent que leurs actions pourront influencer les décisions gouvernementales et amener des changements dans la stratégie actuelle.
Ce mardi, Emmanuel Macron a reçu les syndicats agricoles pour discuter de l’accord UE Mercosur, auquel ils s’opposent fermement. Toutefois, il semble que le sujet de la dermatose bovine ait également été abordé, soulignant l'importance croissante de cette crise dans les discussions politiques.
Les agriculteurs espèrent que cette rencontre permettra d’ouvrir un dialogue constructif sur la gestion de l’épidémie et sur les préoccupations qui les touchent directement. L'avenir de leurs exploitations dépend de décisions éclairées et adaptées à la situation actuelle.
En conclusion, la situation de la dermatose nodulaire contagieuse reste préoccupante avec une propagation continue et une mobilisation des agriculteurs qui, bien que diminuée, persiste. Les discussions entre le gouvernement et les syndicats agricoles pourraient être déterminantes pour l'avenir de l'élevage bovin en France. La gestion de cette crise sanitaire est essentielle pour préserver la santé des animaux et la viabilité des exploitations.