
Les Pyrénées-Orientales sont en proie à une crise sanitaire liée à la dermatose nodulaire contagieuse chez les bovins. Cette situation a suscité de vives réactions au sein de la population locale. Les manifestations se multiplient, reflétant l'inquiétude et la colère des éleveurs et des citoyens face à l'abattage des animaux affectés.
Le mercredi 12 novembre, le collectif citoyen « Stop au massacre » a organisé une manifestation à Olette. Ce mouvement s'oppose à l'abattage d'un troupeau, et ce n'est pas un cas isolé. Lundi, une autre manifestation a eu lieu à Marquixanes, rassemblant environ 400 personnes devant la Préfecture à Perpignan.
Les manifestants, soutenus par des syndicats agricoles, exigent la fin des abattages. Ils demandent également que les euthanasies soient limitées aux seuls animaux malades, une fois la couverture vaccinale atteinte. Ces revendications soulignent la tension entre la gestion de la maladie et les préoccupations des éleveurs.
Aucun nouveau cas de dermatose n'a été signalé cette semaine, mais la situation reste préoccupante. Depuis début octobre, 11 foyers ont été enregistrés, entraînant l'abattage de 350 animaux sur un cheptel de 15 000 bovins. Il est important de noter que seuls deux troupeaux complets ont été affectés jusqu'à présent.
La vaccination progresse rapidement, atteignant presque 100 % dans le département. Cela offre un espoir pour contenir la propagation de la maladie. Cependant, les craintes persistent parmi les agriculteurs concernant l'impact des mesures sanitaires sur leurs exploitations.
Lors d'une conférence de presse, le préfet Pierre Regnault de la Mothe a appelé à la calme et à la prudence dans le choix des mots. Il a souligné que la situation est délicate et que les accusations de génocide à l'encontre des mesures prises sont inappropriées. Ces déclarations visent à apaiser les tensions croissantes.
Le préfet a également signalé avoir reçu des menaces, ce qui met en lumière la gravité de la situation. En réponse, les chambres d'agriculture de la région ont demandé une extension préventive de la vaccination pour éviter toute escalade de la maladie.
La situation dans les Pyrénées-Orientales est complexe et nécessite une attention particulière. Les manifestations reflètent un profond malaise parmi les éleveurs et les citoyens. La vaccination et la gestion des abattages seront essentielles pour rétablir la confiance et garantir la santé des bovins dans la région.