La dessinatrice d’origine iranienne Bahareh Akrami : « Nous avons peur pour nos proches »
Introduction
La situation actuelle en Iran suscite une inquiétude croissante au sein de la diaspora iranienne, notamment en France. Bahareh Akrami, réfugiée politique depuis 1986, exprime son angoisse face aux frappes israéliennes qui touchent son pays natal. Survivante des attentats du 13 novembre 2015, elle partage ses craintes et celles de sa famille restée en Iran.
La peur au quotidien
Bahareh Akrami décrit un climat de tension et d'angoisse. "Nous sommes très angoissés", confie-t-elle. Elle et sa famille suivent les informations en continu, restant connectés via des applications comme WhatsApp et Instagram. La distance avec sa famille en Iran, notamment à Téhéran et Ispahan, rend la situation encore plus difficile à vivre.
Les bombardements dans ces grandes villes provoquent un choc émotionnel. "Voir ces images, c’est un vrai choc", dit-elle. La majorité de la population, selon elle, blâme le régime islamique pour la situation actuelle. "C’est la population civile qui va encore payer le prix fort", ajoute-t-elle, soulignant le nombre de victimes déjà élevé.
La réaction de la population iranienne
La famille de Bahareh est terrifiée, mais elle souligne que la plupart des Iraniens ne se préoccupent pas des enjeux nucléaires. "Ils sont juste des victimes", affirme-t-elle. Cette déclaration met en lumière le désespoir de la population face à une situation qu'elle ne contrôle pas.
Bahareh insiste sur le fait que les bombardements ne sont pas la solution. "Ils pensent aussi que ce n’est pas en les bombardant qu’on va les sauver", déclare-t-elle. Cette réflexion souligne un désir de paix et de négociation plutôt que de violence.
Des attentes face à l'escalade
Interrogée sur les attaques, Bahareh répond qu'elles étaient attendues. "Israël menace depuis un moment", précise-t-elle, évoquant des tensions antérieures. Cependant, elle n'avait pas anticipé une attaque d'une telle ampleur.
Concernant l'évolution de la situation, elle reste incertaine. "On ne sait pas…", dit-elle. Elle observe que le régime iranien semble vouloir négocier, mais Israël se dirige vers une guerre totale. "L’histoire montre qu’aucune guerre ne débouche sur du positif", conclut-elle, ajoutant une note de pessimisme sur l'avenir.
Conclusion
La situation en Iran est complexe et préoccupante, surtout pour ceux qui ont des proches sur place. Bahareh Akrami incarne cette angoisse et ce besoin d'espoir face à l'incertitude. Alors que les tensions continuent d'augmenter, il est essentiel d'écouter et de comprendre les voix de ceux qui vivent cette réalité.
