Julia Wertz, née en 1982 à Bahía de San Francisco, est une figure marquante de la bande dessinée contemporaine. Depuis plus de 20 ans, elle a exploré des thèmes allant de l'humour absurde à ses luttes personnelles. Son dernier ouvrage, Los incorregibles, aborde son parcours de réhabilitation de l'alcoolisme, offrant un regard intime sur ses défis.
Wertz est également une grande amoureuse de New York, ville qu'elle a célébrée à travers des œuvres publiées dans The New Yorker et son livre Barrios, bloques y basura. Ce dernier est une chronique historique de la ville, témoignant de son attachement profond à cet endroit. Sa récente visite à Madrid, lors de la Feria del Libro, a mis en lumière son lien avec la culture new-yorkaise.
Le premier comic de Wertz, Fart's party, a été un titre surprenant qui pourrait définir sa carrière. Elle admet : « Je n'avais pas de plan. C'était juste une blague à montrer à mes amis. » Cette approche ludique a été un tremplin vers une carrière inattendue, la propulsant dans le monde des comics.
Wertz se considère comme un maillon d'une chaîne d'artistes, inspirée par Julie Doucet. Son livre Mi diario de Nueva York a eu un impact profond sur elle. Elle souligne que les femmes dans le milieu des comics ouvrent des portes pour les générations futures, encourageant chaque artiste à trouver sa propre voix.
Son premier contact avec la bande dessinée a eu lieu pendant une convalescence due à un lupus. Elle a trouvé dans les comics un moyen d'évasion : « Lire était difficile, mais les dessins étaient plus accessibles. » Cette simplicité visuelle lui a permis d'interpréter et de créer, tout en s'amusant à combiner texte et illustration.
Dans Drinking at the movies, Wertz développe un style unique, oscillant entre mémoire et comédie. Elle explique que son humour est délibérément simple, loin des complexités intellectuelles. Contrairement aux humoristes de scène, elle crée des blagues éphémères qui s'inscrivent dans un récit plus large.
Dans Los incorregibles, elle décrit de manière poignante ses luttes avec l'abstinence et les rechutes. Ce livre, presque un journal, a été un processus difficile : « J'ai dessiné près de 100 pages avant de réaliser que ça ne fonctionnait pas. » Son expérience de réhabilitation a profondément influencé son œuvre.
Wertz inclut des illustrations détaillées de New York dans ses comics, révélant son amour pour l'architecture. Elle confie : « Je préfère dessiner des bâtiments plutôt que des gens. » Ces dessins sont pour elle un moyen de méditation, un reflet de sa nostalgie pour la ville.
Ses explorations de lieux abandonnés ont joué un rôle clé dans sa réhabilitation. Bien qu'elle reconnaisse les dangers de ces aventures, elle trouve une excitation à découvrir des trésors cachés. Elle envisage même de créer un livre sur ces explorations, soulignant leur importance dans son processus de guérison.
Julia Wertz est une artiste dont le parcours illustre la puissance de la bande dessinée comme moyen d'expression personnelle. Ses œuvres, mêlant humour et introspection, offrent un regard unique sur ses luttes et son amour pour New York. Son engagement à partager son histoire inspire de nombreuses générations d'artistes.