Incarcéré à la prison de Condé-sur-Sarthe depuis son interpellation, Mohamed Amra y vit des conditions de détention drastiques. Trois jours après son arrestation en février, il a été placé en détention provisoire dans cette maison centrale, en raison de sa dangerosité.
Cette situation est liée à son évasion en mai dernier, qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires. Selon des informations de RTL, confirmées par ses avocats, Mohamed Amra a été violenté par des surveillants, ce qui lui a causé une blessure au pied.
Les faits remontent au 24 mars, lorsque Mohamed Amra rentrait de sa promenade. Menotté et entouré de trois surveillants, il a été demandé de s'allonger au sol. Ne comprenant pas la demande, il a été projeté au sol et maintenu par les surveillants.
Ces derniers ont utilisé leurs pieds pour le maintenir au sol, ce qui a entraîné des blessures. Depuis cet incident, Amra porte un plâtre, selon les déclarations de son avocat.
À son arrivée à Condé-sur-Sarthe, Mohamed Amra a été placé dans une aile indépendante, généralement réservée aux détenus radicalisés. Sa cellule de 10 m² est équipée d'une douche et d'une télévision, mais il est en isolement total.
Sa cellule est régulièrement vérifiée, notamment la nuit, et il est surveillé en permanence, comme l'a indiqué le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.
Mohamed Amra, un narcotrafiquant, s'est évadé le 14 mai 2024 avec l'aide d'un commando armé, tuant deux gardiens et blessant trois autres. Après neuf mois de cavale, il a été interpellé à Bucarest le 22 février et remis aux autorités françaises.
Il a ensuite été mis en examen et incarcéré à l'isolement, en raison de la gravité de ses actes et des menaces qu'il représente.
Les conditions de détention de Mohamed Amra soulèvent des questions sur la sécurité et le traitement des détenus considérés comme dangereux. Les incidents récents mettent en lumière les défis auxquels font face les autorités pénitentiaires dans la gestion de tels cas.