Un adolescent de 17 ans de la Cisjordanie, Walid Ahmad, est décédé après avoir été détenu pendant six mois sans inculpation dans une prison israélienne. Ce tragique événement fait de lui le premier Palestinien de moins de 18 ans à mourir en détention israélienne. Les circonstances de sa mort demeurent floues, suscitant une vive inquiétude parmi les défenseurs des droits humains.
Walid, décrit par sa famille comme un adolescent en bonne santé, a été arrêté en septembre pour avoir prétendument jeté des pierres sur des soldats israéliens. Depuis le début des attaques menées par le Hamas le 7 octobre 2023, de nombreux Palestiniens ont été arrêtés, et des groupes de défense des droits ont signalé des abus généralisés dans les installations de détention israéliennes.
Les autorités pénitentiaires israéliennes nient toute forme d'abus systématique. Cependant, le ministère israélien chargé des prisons admet que les conditions de détention ont été réduites au minimum légal. Cela soulève des questions sur le traitement des prisonniers palestiniens, en particulier ceux qui sont détenus sans procès.
Selon des témoins, Walid a perdu connaissance dans la cour de la prison le 23 mars, frappant sa tête au sol. Sa famille croit qu'il a contracté une dysenterie amibienne en raison des conditions insalubres dans la prison, ce qui pourrait expliquer sa dégradation rapide de santé. Les autorités pénitentiaires n'ont pas fourni d'explications sur les circonstances de sa mort.
Son père, Khalid Ahmad, a évoqué les moments passés avec son fils, soulignant son amour pour le football et sa vitalité avant son arrestation. Les conditions difficiles en prison ont eu un impact significatif sur la santé de Walid, qui a souffert de malnutrition et d'autres problèmes de santé.
Le gouvernement palestinien a déclaré que Walid est le 63ème Palestinien à mourir en détention israélienne depuis le début de la guerre. Les groupes de défense des droits des prisonniers affirment que la situation s'est aggravée dans les prisons israéliennes, avec des témoignages de violences physiques, de surpopulation et de soins médicaux insuffisants.
Les autorités israéliennes ont été critiquées pour leurs pratiques de détention administrative, qui permettent de maintenir des individus en détention sans inculpation ni procès. Cette politique est justifiée par des préoccupations de sécurité, mais soulève de nombreuses questions éthiques et juridiques.
Les avocats et les défenseurs des droits humains demandent une enquête approfondie sur la mort de Walid. Un avocat a signalé que des témoignages de prisonniers indiquent qu'il souffrait de dysenterie, une maladie qui se propage dans des conditions insalubres. La nécessité d'une autopsie pour déterminer la cause exacte de la mort est également soulignée.
La famille de Walid et les groupes de défense des droits humains espèrent que cette tragédie attirera l'attention sur les conditions de détention des Palestiniens et sur le besoin urgent de réformes dans le système pénitentiaire israélien.
Le décès de Walid Ahmad est un événement tragique qui met en lumière les défis auxquels sont confrontés les Palestiniens dans les prisons israéliennes. Alors que les appels à la justice et à la transparence se multiplient, il est crucial de continuer à surveiller les conditions de détention et de défendre les droits des prisonniers. La communauté internationale doit rester vigilante face à ces violations des droits humains.