La condonation d'une partie de la dette autonome a suscité des débats au sein des communautés dirigées par le PP. D'un côté, certains souhaitent l'explorer dans le cadre de la réforme du système. D'un autre côté, d'autres s'y opposent fermement, la considérant inacceptable. Cette situation a créé des tensions entre les dirigeants régionaux.
Isabel Díaz Ayuso a catégoriquement rejeté la condonation pour toutes les régions, sauf pour la Communauté Valencienne, en raison des conséquences de la dana. En revanche, des présidents comme Marga Prohens (Baleares) et Fernando López Miras (Murcia) ont exprimé leur volonté d'examiner la question dans le cadre d'une réforme plus large. Ils envisagent cela comme un complément aux fonds existants, non comme un substitut.
Le Conseil de Politique Fiscale et Financière a été convoqué pour discuter de la répartition des fonds destinés à la prise en charge de la dette des Communautés Autonomes. Ce point a été mis à l'ordre du jour, soulignant l'importance de la question au sein du gouvernement.
Les barons du PP ont élaboré une stratégie commune pour présenter une position unifiée sur la dette lors de la réunion du Conseil. Leur consensus est de rejeter la condonation en faveur d'une "réstructuration" de la dette. Cela impliquerait une flexibilité des délais et des conditions sans effacement de la dette.
Cette approche vise à éviter des effets négatifs sur certaines communautés, comme la Xunta de Galicia, qui craint que la dilution de la dette autonome dans la dette nationale n'entraîne des coûts supplémentaires pour les citoyens. En effet, chaque habitant pourrait payer jusqu'à 470 euros de plus en intérêts.
Les barons du PP s'accordent à dire que la condonation est un artifice pour satisfaire les partenaires de Pedro Sánchez. Bien que certains, comme Fernando López Miras, voient la condonation comme utile pour les communautés sous-financées, ils préfèrent la considérer comme une option à envisager en fin de négociation.
Le consensus parmi les barons est donc de refuser la condonation, sauf pour la Communauté Valencienne, et uniquement pour la dette exceptionnelle due à la dana. Cela montre une volonté de maintenir une cohérence dans leur position face aux enjeux fiscaux.
Un autre point à l'ordre du jour concerne l'évolution de la stabilité budgétaire et de la dette publique. Cela pourrait déclencher un débat sur les objectifs de déficit pour les années à venir. Montero envisage d'augmenter le déficit autorisé pour les communautés autonomes, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur leurs finances.
Si le déficit autorisé était de 0,1%, il pourrait passer à 0,4% ou 0,5% du PIB régional. Les barons du PP, qui avaient demandé un 0,3%, semblent prêts à accepter cette nouvelle proposition, reflétant un changement dans leur approche face aux nouvelles règles fiscales.
En somme, la question de la condonation de la dette autonome reste un sujet de division parmi les dirigeants du PP. Alors que certains voient cela comme une nécessité, d'autres préfèrent explorer des solutions alternatives. Les discussions à venir seront cruciales pour déterminer l'avenir financier des communautés autonomes.