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Indignation au Kenya face à la détention d'un développeur de logiciels

Publié le : 2 juin 2025

Indignation au Kenya suite à l'arrestation d'une développeuse de logiciels

Au Kenya, une vague d'indignation a éclaté après l'arrestation d'une développeuse de logiciels, Rose Njeri. Elle a créé un outil permettant aux citoyens de s'opposer à la loi de finances annuelle du gouvernement, redoutant qu'elle n'augmente le coût de la vie. Les forces de l'ordre ont perquisitionné son domicile à Nairobi, saisissant des appareils électroniques.

Les autorités n'ont pas encore commenté son arrestation. Cette situation rappelle les tensions croissantes entre le gouvernement et les citoyens, surtout après les manifestations massives de l'année dernière. Ces manifestations avaient contraint le président William Ruto à retirer le projet de loi de finances de 2024.

Contexte des manifestations

Les manifestations avaient débuté après que le gouvernement a proposé de hausser les impôts, entraînant des violences. Au moins 50 personnes ont perdu la vie lors de la répression des manifestations. Le président Ruto a été contraint de réagir face à cette colère populaire.

Faith Odhiambo, présidente de la Law Society of Kenya, a déclaré que l'arrestation de Njeri représentait une "récurrence de dictature". Les citoyens craignent que leurs droits soient de plus en plus restreints dans ce climat de répression.

Mobilisation des activistes

Dimanche, un groupe d'activistes s'est rassemblé devant le poste de police où Njeri est détenue, demandant sa libération. Selon Odhiambo, Njeri était "dévastée" car elle n'avait pas été présentée devant un tribunal avant le jour férié. Les tentatives d'obtenir sa libération sous caution ont échoué.

Odhiambo a ajouté que cette stratégie du gouvernement vise à opprimer et à intimider les citoyens, sachant que les tribunaux ne siègent pas le week-end. Cela soulève des inquiétudes quant à l'accès à la justice pour les détenus.

Les préoccupations autour de la nouvelle loi de finances

Njeri a été arrêtée après avoir partagé un lien vers un site signalant des clauses de la loi de finances. Ce site permettait aux citoyens d'envoyer des emails au parlement pour demander le retrait du projet. Elle a également exprimé des inquiétudes concernant une proposition d'amendement des procédures fiscales.

Cette proposition permettrait à l'administration fiscale d'accéder à des données personnelles sans ordonnance judiciaire, ce qui pourrait compromettre les droits à la vie privée. Les économistes soulignent que les modifications apportées à la loi pourraient entraîner une augmentation des prix pour les consommateurs.

Réactions gouvernementales et avenir

Le ministre des Finances, John Mbadi, a reconnu que les biens exonérés de taxes pourraient être "légèrement plus chers". Cependant, il a justifié cette décision par la nécessité de combler des lacunes fiscales. Il a affirmé que les commerçants ne transmettaient pas toujours les bénéfices de la suppression de la taxe aux consommateurs.

La présentation des propositions de dépenses et de fiscalité du gouvernement est prévue la semaine prochaine au parlement. Ruto a récemment présenté des excuses aux jeunes Kenyans pour des "erreurs" dans la gestion des relations avec eux depuis son entrée en fonction.

Conclusion

La détention de Rose Njeri met en lumière des tensions croissantes au Kenya concernant la liberté d'expression et les droits des citoyens. Alors que le gouvernement fait face à des critiques, les appels à la justice et à la transparence se multiplient. La situation reste à surveiller de près, car elle pourrait avoir des répercussions sur l'engagement civique et la gouvernance au Kenya.

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