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La diaspora roumaine en Espagne soutient l'Ultra Simion : "Pour la première fois, je vois que quelque chose peut changer en Roumanie"

Publié le : 16 mai 2025

Introduction

Des discours, des mèmes et des vidéos virales, créés à presque 3 000 kilomètres de distance, s'immiscent dans les discothèques d'Alcalá de Henares et dans les groupes WhatsApp de Coslada. Aujourd'hui, les votations de la deuxième tour des élections présidentielles commencent pour près de 600 000 Roumains vivant en Espagne.

Contexte électoral

Ces électeurs, majoritairement installés à Madrid, Valence ou Ciudad Real, soutiennent massivement l'ultra George Simion. Ce dernier fait face au maire de Bucarest, Nicusor Dan, lors de ce second tour. Lors de la première manche, Simion a obtenu un score impressionnant de 74,3% parmi les Roumains en Espagne.

En Roumanie, cependant, il n'a atteint qu'un peu moins de 41%. Alexandra, une jeune femme vivant en Espagne depuis 2010, exprime son espoir : "Simion représente la véritable citoyenneté roumaine". Elle souligne sa passion pour son pays et la famille traditionnelle.

Les enjeux autour de Calin Georgescu

La figure de Calin Georgescu plane sur ces élections comme un parent gênant pour le système politique. Écarté de la fête démocratique après avoir obtenu 22,94% des voix lors du premier tour, sa candidature a été annulée à cause d'accusations d'ingérence étrangère. Cela a laissé de nombreux Roumains mécontents.

Sabina, employée du métro de Madrid, voit dans l'annulation une raison de soutenir Simion : "Ils ont annulé les élections sans explication claire". Pour elle, Simion incarne la liberté pour leur pays, une perception largement partagée sur Internet, où la campagne est suivie par des milliers de personnes.

Opinions divergentes parmi les électeurs

Les opinions sur les candidats sont fortement polarisées. Andrei Grapinoiu, camionneur et influenceur, résume cette division : une partie des Roumains considère Dan comme inapte, tandis que l'autre voit Simion comme vulgaire et violent. Parmi les Roumains interrogés, Iulia est la seule à soutenir Nicusor Dan, qu'elle décrit comme un homme de changement.

Elle souligne que Simion est ultranationaliste et anti-européen, tandis que Dan promeut des idées nouvelles. Malgré cela, le soutien à Simion reste fort, notamment chez ceux qui se sentent frustrés par le système.

Le climat de méfiance

La méfiance envers le système électoral est palpable. Cosmin, 40 ans, exprime son désenchantement : "La politique est un désastre". Pour lui, Dan représente le système, contrôlé par des tiers. Viorel et Marius, au restaurant La Bunica, partagent cette idée, craignant que Georgescu ne remporte jamais à cause de la corruption.

Ela, bien qu'elle n'ira pas voter, utilise la rhétorique de Georgescu pour exprimer son désespoir. "Rumania doit florir... mais d'abord, il faut éliminer ceux qui exploitent notre pays", conclut-elle.

Conclusion

Alors que les Roumains se dirigent vers les urnes, le candidat ultranationaliste apparaît comme le favori. Ionut, propriétaire d'une discothèque à Alcalá de Henares, compare la situation à l'Espagne, où voter pour Simion est semblable à choisir Vox par désespoir politique. Les élections s'annoncent donc cruciales pour l'avenir du pays.

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