Sumar tente de prendre ses distances avec le PSOE et adopte un ton plus ferme après le scandale de Santos Cerdán. Yolanda Díaz profite de la faiblesse actuelle de Pedro Sánchez pour modifier les règles du jeu au sein du gouvernement de coalition. Elle fait pression pour que l'exécutif active son agenda social, qui est actuellement "complètement à l'arrêt".
Ce blocage provoque un mal-être profond chez le partenaire minoritaire. Sumar n'a pas encore eu l'occasion d'imprimer une marque claire dans ce gouvernement sur plusieurs sujets. Par exemple, les politiques de logement continuent de générer des tensions internes en raison de l'absence de mesures concrètes.
La première exigence de Sumar est de "resetter" la législature et d'établir un nouveau cadre de relation avec le PSOE. Ils souhaitent obtenir un traitement d'égal à égal. Des sujets sensibles, comme le plan de réarmement de 10.500 millions d'euros, sont au cœur des préoccupations. Sumar a dû avaler des couleuvres sans être consulté par Sánchez.
Ernest Urtasun a déclaré que la confiance envers le PSOE est "brisée". Il exige des changements pour la restaurer, notamment en appliquant des mesures "implacables" contre la corruption. Par ailleurs, il souhaite faire de l'agenda social le moteur de la législature.
Le jeudi passé, Sumar a demandé formellement une réunion de la commission de suivi du pacte de coalition. L'objectif est de discuter des relations entre les deux partis pour établir un nouveau temps. Yolanda Díaz a affirmé : "Nous ne pouvons pas continuer ainsi". Elle appelle à un changement radical dans la direction de la législature.
Au-delà des excuses, elle insiste sur le fait que les actes doivent suivre les paroles. Dans son analyse, Urtasun souligne qu'il est temps d'être "courageux" dans les décisions que le PSOE a évitées jusqu'à présent.
La situation est tendue entre les partenaires de la coalition. Les plans du PSOE et de Sumar pour poursuivre la législature compliquent le soutien des alliés de l'investiture. Des nuances sont apparues au sein du PNV et d'ERC, indiquant un malaise croissant. Ce malaise rend difficile le maintien du soutien exprimé récemment.
Dans ce contexte, Podemos se distingue en affirmant que sa distance avec le gouvernement est "énorme". Le parti voit le gouvernement "en soins intensifs" et traverse une situation "très délicate". Ils estiment que la réponse de Sánchez est "insuffisante".
Ione Belarra utilise cette crise pour renforcer ses positions et approfondir les divergences avec Sumar. Des sources indiquent qu'elle "redoublera ses efforts" pour construire une alternative face à la corruption du bipartisme. Le parti refuse une question de confiance ou une motion de censure, affirmant que cela ne résout rien.
Si une de ces options était proposée, Podemos se retrouverait dans une situation difficile, devant choisir son camp. Leur objectif est de créer une gauche alternative à Sumar, éloignée du PSOE.
La situation politique actuelle est marquée par des tensions croissantes entre Sumar et le PSOE, avec des exigences claires de changement de la part de Sumar. La confiance est rompue, et des mesures doivent être prises pour rétablir un climat de collaboration. Le paysage politique continue d'évoluer, rendant l'avenir incertain pour toutes les parties impliquées.