En Espagne, 22% des jeunes diplômés occupent des postes en dessous de leur qualification. Quatre ans après l'obtention de leur diplôme, ils se retrouvent souvent dans des emplois manuels ou de services. Bien que le sous-emploi ait diminué, il persiste dans certains domaines, notamment les Arts et les Sciences Sociales.
Selon les statistiques, seulement 52% des diplômés en Droit et 45% en Économie occupent des postes adaptés à leur formation. Les chiffres sont encore plus alarmants pour la Criminologie, où 82% des travailleurs sont surqualifiés. En revanche, les diplômés en Médecine et en Soins Infirmiers ne rencontrent pas ce problème.
Les données proviennent d'une étude menée par la Fondation BBVA et l'Institut Valencien de Recherches Économiques, qui analyse l'employabilité des jeunes diplômés. L'économiste Francisco Pérez souligne un désajustement entre la formation et les types de contrats offerts dans de nombreuses filières.
La moyenne d'affiliation à la Sécurité Sociale est de 64,5% pour le Droit et 82,2% pour l'ADE. Les salaires moyens s'élèvent à environ 31.000 euros par an. Ces filières sont très prisées par les étudiants, mais le nombre de places publiques reste limité.
Les filières avec le plus faible taux d'employabilité incluent le Journalisme et le Tourisme, malgré un nombre élevé de diplômés. Paradoxalement, les Mathématiques, qui affichent de meilleures perspectives d'emploi, ne proposent que 1.000 places dans les universités publiques.
Le classement montre que 61% des diplômés en Odontologie proviennent d'universités privées. Ce domaine, avec la Médecine et les Soins Infirmiers, affiche une excellente employabilité, mais les places publiques sont rares. Cela pousse les étudiants vers le secteur privé.
Pérez fait remarquer que les universités doivent s'adapter à la demande du marché. Certaines facultés, comme celle des Mathématiques, ne peuvent pas doubler leur capacité rapidement, mais doivent anticiper les besoins futurs.
Les universités s'ajustent aux nouvelles exigences du marché avec des programmes bien positionnés, tels que le Développement de Logiciels et l'Ingénierie de l'Énergie. La Médecine reste la filière la plus prisée, avec un salaire moyen de 41.839 euros et un taux de chômage quasi nul.
Le taux de chômage des jeunes diplômés a chuté de 19% en 2020 à 12% en 2024. Parmi les nouveaux emplois créés, 44% ont été occupés par des universitaires, ce qui montre une tendance vers des postes hautement qualifiés.
En somme, le paysage de l'emploi pour les jeunes diplômés évolue rapidement. Bien que des défis persistent dans certains domaines, les opportunités pour les diplômés qualifiés augmentent. Il est essentiel pour les étudiants de choisir leur filière de manière informée afin de maximiser leurs chances d'insertion professionnelle.