Le président Miguel Díaz-Canel a appelé à la mobilisation contre le blocage et le fascisme qui refait surface. Il a souligné la nécessité de lutter pour un monde meilleur que Cuba mérite. Cependant, cette déclaration survient après l'arrestation de deux leaders de l'opposition, ce qui soulève des questions sur la véritable intention du régime.
Le régime a emprisonné José Daniel Ferrer et Félix Navarro, deux figures emblématiques de l'opposition. Leur arrestation, juste après les funérailles du Pape François, marque une nouvelle attaque contre la dissidence à Cuba. Ces leaders, malgré leur incarcération, continuent d'incarner l'espoir pour de nombreux Cubains.
Le Tribunal Suprême Populaire a agi contre Ferrer et Navarro, annulant leur liberté conditionnelle. Ces deux hommes, qui ont été persécutés depuis la Printemps Noir, sont considérés comme des leaders de l'opposition interne. Leur emprisonnement met en évidence la peur du régime face à leur influence.
La répression ne s'arrête pas là. Des figures comme Luis Manuel Otero Alcántara et Maykel Osorbo sont également derrière les barreaux. Otero a été arrêté lors des manifestations du 11 juillet, tandis qu'Osorbo fait face à des accusations antérieures. Leur emprisonnement illustre la stratégie du gouvernement pour étouffer toute voix dissidente.
Otero est actuellement en cellule disciplinaire, puni pour avoir exigé son droit à des visites. Cette situation souligne la brutalité du régime envers ceux qui osent s'opposer à lui. Les familles des dissidents, comme celle de Navarro, subissent également des conséquences, ajoutant une couche de douleur à cette lutte pour la liberté.
Parmi les dissidents sur l'île, quatre figures se distinguent. Alina Bárbara López, Manuel Cuesta Morúa, Berta Soler et Guillermo Fariñas sont des voix importantes. Leur action est souvent limitée par le gouvernement, qui impose des restrictions strictes. Les arrestations de Soler, par exemple, sont fréquentes pour entraver ses manifestations.
Cuesta Morúa a dénoncé les arrestations de Ferrer et Navarro, soulignant la capacité du régime à utiliser des méthodes juridiques pour éliminer les dissidents. D'autres voix, comme celles de personnalités catholiques, continuent de s'élever contre la dictature, malgré les risques encourus.
Le décès de Jorge Mas Canosa a laissé un vide dans la communauté exilée, qui est déchirée par des conflits internes. Les Locos Cubanos, des congressistes cubano-américains, se battent pour défendre les droits de l'île. Ils espèrent que le secrétaire d'État Marco Rubio deviendra un défenseur de la cause démocratique.
Rosa María Payá, une figure reconnue de l'exil, continue de mener la lutte avec Cuba Decide. D'autres personnalités, comme Alexander Otaola et Orlando Gutiérrez Boronat, sont également actives dans cette lutte. Leurs efforts montrent que la lutte pour la liberté à Cuba se poursuit, même en dehors des frontières.
La situation à Cuba reste tendue, avec une répression qui s'intensifie contre les voix dissidentes. Les leaders emprisonnés et ceux qui luttent sur l'île et à l'étranger continuent de faire face à des défis immenses. Cependant, l'espoir d'un changement persiste parmi les Cubains, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.