Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé mercredi, à la veille du 1er-Mai, l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine. Ce collectif se présente comme un rassemblement de « citoyens, organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l’auto-détermination du peuple palestinien ».
Invité de CNews/Europe 1, Bruno Retailleau a souligné qu'il était nécessaire de « taper sur les islamistes ». Il a déclaré que « l’islamisme est une idéologie qui essaie d’instrumentaliser une religion », ajoutant qu'il y a une défiguration de la foi.
Il a insisté sur l'importance de ne pas défigurer la cause juste des Palestiniens, affirmant que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».
En plus d'Urgence Palestine, le ministre a engagé une procédure de dissolution de Lyon Populaire, un groupe d'ultra droite, après avoir lancé celle du groupe antifasciste La Jeune garde.
Ces annonces de dissolution interviennent avant les rassemblements du 1er-Mai et pourraient affecter le climat des manifestations, surtout à Paris, selon un haut responsable de la police.
Le ministre de l’Intérieur, accompagné du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a averti qu’aucun débordement ne serait toléré lors des manifestations. Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.
Les mesures prises visent à assurer la sécurité et à prévenir tout incident durant ces rassemblements.
La situation politique en France est marquée par des tensions autour des groupes comme Urgence Palestine et Lyon Populaire. Les annonces de dissolution reflètent une volonté de maintenir l'ordre et de gérer les manifestations à venir, tout en préservant les valeurs républicaines.