BUENODIA

Étudiant en doctorat saoudien emprisonné pour des publications en ligne libéré, selon des activistes

Publié le : 10 février 2025

Libération d'une étudiante saoudienne

Une étudiante en doctorat à l'Université de Leeds, Salma al-Shehab, a été libérée de prison en Arabie Saoudite après que sa peine a été réduite. Cette décision a été rapportée par des activistes qui suivent son cas. Salma, âgée de 36 ans et mère de deux enfants, avait été arrêtée en 2021 alors qu'elle était en vacances dans le royaume du Golfe.

Elle avait été condamnée par un tribunal de terrorisme à six ans de prison pour avoir prétendument troublé l'ordre public et déstabilisé le tissu social à travers des publications appelant à des réformes et à la libération d'autres activistes. Sa peine a été augmentée à 34 ans, avant d'être réduite à deux reprises en appel, d'abord à 27 ans, puis à quatre ans avec quatre ans supplémentaires suspendus.

Contexte de la répression

Le prince héritier Mohammed ben Salmane, régent de l'Arabie Saoudite, a supervisé une répression généralisée des dissidents au cours des huit dernières années. De nombreux critiques pacifiques sur les réseaux sociaux ont reçu des peines de prison prolongées, voire la peine de mort, après des procès jugés injustes par les groupes de défense des droits.

Salma, qui est hygiéniste dentaire et éducatrice médicale, était en dernière année à la faculté de médecine de l'Université de Leeds. Avant de retourner dans le royaume, elle avait publié plusieurs messages appelant à des réformes et à la libération d'activistes, de clercs et d'intellectuels.

Réactions des organisations de droits humains

ALQST, un groupe de défense des droits basé au Royaume-Uni, a signalé que Salma avait subi quatre ans d'emprisonnement arbitraire en raison de son activisme pacifique. Ils ont demandé que sa liberté totale soit accordée, y compris le droit de voyager pour terminer ses études.

Dana Ahmed, chercheuse pour Amnesty International, a souligné que Salma avait été condamnée pour des charges de terrorisme simplement parce qu'elle avait tweeté en soutien aux droits des femmes. Elle a également mentionné d'autres femmes emprisonnées pour avoir défendu les droits des femmes, comme Manahel al-Otaibi et Nourah al-Qahtani.

Conséquences de la répression

La libération de Salma al-Shehab soulève des questions sur le traitement des activistes en Arabie Saoudite. Malgré sa libération, de nombreux autres, comme Abdulrahman al-Sadhan, purgent des peines de prison longues pour des tweets satiriques. Cela met en lumière la nécessité d'une réforme des droits humains dans le pays.

Les organisations de droits humains continuent de faire pression pour la libération de ceux qui sont injustement emprisonnés pour leurs opinions. La situation de Salma rappelle que la lutte pour les droits civiques et la liberté d'expression est encore très active en Arabie Saoudite.

Conclusion

La libération de Salma al-Shehab est un pas vers l'espoir, mais elle souligne également les défis persistants auxquels font face de nombreux activistes. Les appels à la liberté d'expression et à la protection des droits humains doivent continuer à résonner, tant en Arabie Saoudite que dans le monde entier.

doctorat - Étudiant en doctorat saoudien emprisonné pour des publications en ligne libéré, selon des activistes