Dans un discours marquant lors d'un voyage mémorable au Moyen-Orient, nous avons observé l'expression la plus claire de ce que l'on pourrait appeler la doctrine Trump. L'art de l'accord prime désormais sur les idéaux dans la politique étrangère des États-Unis.
Le président américain actuel ne s'engage pas souvent dans de grands discours théoriques, mais il en a efficacement esquissé un en Arabie Saoudite. Cela pourrait se résumer ainsi : moins de moralisation, plus d'argent. En d'autres termes, la quête de prospérité prend le pas sur la rhétorique élevée concernant la démocratie.
Dans son discours à Riyad, Trump s'est adressé à un public d'affaires, en critiquant ceux qui tentent de répandre la démocratie à travers le monde. Il a salué le leadership du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, qui avait été considéré comme persona non grata à Washington en raison de son rôle présumé dans l'assassinat d'un journaliste.
Trump a décrit l'approche gagnante du leader saoudien comme étant celle du commerce, et non du chaos. Il a souligné que la transformation en Arabie Saoudite n'était pas le résultat d'interventions occidentales. Au contraire, il a critiqué les tentatives de construction de nations qui ont échoué dans des pays comme Kaboul et Bagdad.
Il a annoncé des accords commerciaux d'une valeur de centaines de milliards de dollars en Arabie Saoudite et aux Émirats Arabes Unis. De plus, il a levé des sanctions sur la Syrie, suscitant une ovation de la part du prince saoudien.
Cette approche soulève des questions sur la sécurité mondiale. Des penseurs en politique étrangère ont exprimé des opinions mitigées. Certains pensent que cela pourrait réduire le risque de certains types de guerre, tandis que d'autres s'inquiètent de la liberté laissée aux autocrates, ce qui pourrait mener à l'instabilité.
Les alliés et les adversaires des États-Unis se retrouvent dans une position confuse quant à leur relation avec Washington. Les changements fréquents de position de Trump sur des questions telles que NATO et la Chine compliquent la planification pour les pays proches des États-Unis.
Il existe encore des hypocrisies dans cette approche. Les États-Unis dialoguent avec des autocrates tout en excluant certains pays pour des raisons politiques internes. Cela soulève des doutes sur la véritable philosophie de Trump en matière de politique étrangère.
Malgré ses critiques, certains anciens membres de l'administration Obama ont reconnu que Trump avait fait des avancées au Moyen-Orient. Ils ont salué son indifférence face aux critiques, y compris celles d'Israël, et sa volonté de rétablir des relations avec la Syrie.
La doctrine Trump en politique étrangère se caractérise par une approche transactionnelle, privilégiant les intérêts économiques au détriment des idéaux. Cela pourrait redéfinir les relations internationales, laissant les pays se demander où ils se situent dans ce nouveau paysage. À l'avenir, il sera essentiel de surveiller les conséquences de cette approche sur la stabilité mondiale.