Des documents nazis ont été redécouverts dans le sous-sol de la Cour suprême d'Argentine. Cette découverte inattendue a eu lieu alors que des travailleurs nettoyaient le bâtiment en vue du transfert de ses archives vers un nouveau musée. Les documents ont été envoyés par l'ambassade allemande à Tokyo et sont arrivés en Argentine le 20 juin 1941.
Les documents étaient contenus dans 83 pochettes diplomatiques transportées par un vapeur japonais. Ils ont été saisis par les douanes argentines après que cinq pochettes aient été ouvertes et que du matériel de propagande nazie ait été trouvé à l'intérieur. Cette saisie a conduit à leur transfert à la Cour suprême la même année.
La semaine dernière, des travailleurs ont trouvé des caisses en bois dans le sous-sol de la Cour suprême. Leur curiosité a été piquée par des caisses de champagne en bois. En ouvrant l'une d'elles, ils ont découvert du matériel destiné à propager l'idéologie d'Adolf Hitler en Argentine pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les caisses ont été rapidement déplacées vers un bureau sécurisé. Les responsables de la cour ont informé le Musée de l'Holocauste de Buenos Aires de leur existence et ont demandé de l'aide pour établir un inventaire de leur contenu. Des experts ont commencé à examiner des photos en noir et blanc et des livrets de membres ornés de croix gammées.
Les historiens espèrent que ces documents fourniront des indices sur les réseaux financiers nazis et leurs liens internationaux. Selon la Cour suprême d'Argentine, les documents avaient été déclarés comme des "effets personnels" par l'ambassade allemande à Buenos Aires. Cependant, les autorités douanières argentines ont émis des doutes sur la taille de l'envoi.
En septembre 1941, un juge argentin a ordonné la saisie de toutes les pochettes. La Cour suprême a dû décider de leur sort, mais il semble qu'aucune décision n'ait été prise avant 1944. Cela explique pourquoi les caisses ont accumulé de la poussière dans le sous-sol de la cour pendant des décennies.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'Argentine, sous la direction de Juan Perón, est devenue un lieu de refuge pour plusieurs nazis de haut rang, dont Adolf Eichmann et Josef Mengele. En 2000, le président Fernando de la Rúa a présenté des excuses officielles pour le rôle de son pays dans l'accueil de criminels de guerre nazis.
La redécouverte de ces documents nazis en Argentine soulève des questions importantes sur le passé du pays et son rôle pendant la guerre. Ces archives pourraient offrir un aperçu précieux des relations internationales et des activités des nazis en Amérique du Sud.