Une nouvelle vague de spéculations sur l'avenir de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, a provoqué une petite brouille sur les marchés ce mercredi. Les investisseurs ont été alertés par des nouvelles concernant une réunion à huis clos entre le président Donald Trump et des membres de son parti. Ils y ont discuté de la possibilité de renvoyer Powell.
Cette réunion a été alimentée par une campagne de discrédit lancée par la Maison Blanche, accusant Powell de rénover le siège de la Réserve fédérale avec des luxes financés par les contribuables. Après un début difficile, les marchés ont rebondi lorsque Trump a déclaré qu'il "ne prévoyait rien" pour Powell, du moins pour le moment.
Le marché, en proie à l'incertitude, s'accroche à chaque mot de Trump, qui a qualifié Powell de "terrible" banquier central. Il a insisté sur le fait que Powell aurait dû baisser les taux d'intérêt, à l'instar de la BCE en Europe. En réponse à la question sur un éventuel renvoi, Trump a déclaré : "Nous ne prévoyons rien".
La clé de cette situation réside dans le fait que Trump semble vouloir écarter Powell pour mettre en œuvre son plan économique. Celui-ci inclut des tarifs douaniers et des prêts à taux plus bas, un objectif difficile à atteindre avec des taux actuellement à 4% et des pressions inflationnistes persistantes.
Face à l'inefficacité des méthodes traditionnelles, l'administration a opté pour des tactiques moins orthodoxes. Depuis deux semaines, elle accuse Powell d'être responsable des coûts excessifs des rénovations du siège de la Réserve fédérale. La Maison Blanche affirme, sans preuves, que ces rénovations coûteront 800 millions de dollars de plus que prévu.
Les rénovations, estimées à 2,5 milliards de dollars, comprennent des éléments luxueux tels que des terrasses et des ascenseurs VIP. Cette campagne de diffamation s'appuie sur l'idée que Powell aurait menti lors de ses comparutions au Congrès, ce qui pourrait justifier son renvoi.
Un renvoi de Powell impliquerait non seulement une bataille légale sur les limites de l'autorité de Trump, mais aussi une perturbation des marchés. Les marchés obligataires, en particulier, pourraient réagir négativement à une telle décision. Un président de la Fed plus enclin à baisser les taux pourrait être bien accueilli par les investisseurs.
Les tensions entre la Maison Blanche et la Réserve fédérale continuent de s'intensifier, alors que Powell reste ferme dans son poste. Malgré les pressions, il ne montre aucune intention de démissionner et continue de discuter des risques inflationnistes et des impacts des tarifs sur l'économie.
La situation autour de Jerome Powell et de la Réserve fédérale est plus que jamais tendue. Les spéculations sur son avenir soulignent les défis auxquels fait face l'administration Trump. Alors que les marchés restent vigilants, l'incertitude persiste quant à l'impact des décisions économiques sur la stabilité financière.