Le Premier ministre Justin Trudeau annonce un investissement majeur dans le secteur de la garde d'enfants. Son gouvernement a signé des accords totalisant près de 20 milliards de dollars sur cinq ans avec dix provinces et territoires. Cette initiative vise à étendre le programme fédéral de garde d'enfants, comme l'a rapporté Radio-Canada.
Les accords permettront d'augmenter le financement de base de 3 % par an pendant quatre ans, à partir de 2027-2028. Cette augmentation est essentielle pour faire face à la hausse des coûts d'exploitation des garderies. Trudeau souhaite ainsi assurer la viabilité à long terme de cette politique phare de son gouvernement.
À Ottawa, Trudeau annoncera l'extension des accords de formation précoce et de garde d'enfants pour cinq ans, de 2026 à 2031. L'objectif est de créer davantage de places à un coût moyen de 10 dollars par jour à l'échelle du pays.
La répartition des 20 milliards de dollars est la suivante : Québec recevra 9,83 milliards, Colombie-Britannique 5,38 milliards, et Manitoba 1,9 milliard. D'autres provinces, comme Nouvelle-Écosse et Île-du-Prince-Édouard, bénéficieront également de fonds significatifs.
Actuellement, l'Ontario n'a pas encore signé d'accord, malgré une offre de 16,77 milliards de dollars. Les discussions avec les provinces qui n'ont pas encore signé se poursuivent. Ces investissements visent à créer 250 000 nouvelles places d'ici mars 2026.
Malgré ces investissements, des défis persistent. La pénurie de main-d'œuvre, l'inflation et la complexité du programme compliquent la réalisation des objectifs. Le gouvernement fédéral reconnaît que ces facteurs peuvent freiner le progrès vers la création de nouvelles places.
Le prochain Premier ministre pourrait théoriquement annuler ces accords, mais cela risquerait de créer des tensions avec les provinces signataires. Les enjeux autour de la garde d'enfants sont donc cruciaux pour le gouvernement fédéral.
Les réactions politiques sont diverses. Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur, a promis des changements pour mettre fin au « chaos » dans le secteur de la garde d'enfants. En revanche, Mark Carney, perçu comme un potentiel leader libéral, s'engage à ne pas réduire les transferts fédéraux aux provinces.
Le programme fédéral de garde d'enfants, lancé en 2021, a vu Ottawa investir 27 milliards de dollars sur cinq ans. Cela a permis d'atteindre un accord avec les 13 provinces et territoires, dont le Québec, qui a reçu 6 milliards de dollars pour gérer ses propres besoins en éducation de la petite enfance.
En somme, l'annonce de Trudeau marque une étape importante pour le secteur de la garde d'enfants au Canada. Les efforts pour garantir un financement adéquat et la création de nouvelles places sont essentiels. Cependant, les défis demeurent, et les discussions avec les provinces continueront d'être déterminantes pour l'avenir de cette politique.