Selon le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, aucune autre dommages n'ont été constatés sur les sites nucléaires iraniens depuis les frappes israéliennes. Lors d'une réunion à Vienne, il a précisé que l'installation d'enrichissement d'uranium à Natanz avait subi des destructions, mais que l'installation souterraine n'avait montré aucun signe de dommages.
Grossi a indiqué que l'attaque de vendredi avait détruit la partie aérienne de l'usine pilote d'enrichissement de combustible (PFEP) à Natanz. Cette installation produisait de l'uranium enrichi jusqu'à 60 %, presque au niveau requis pour l'uranium de qualité militaire. Des infrastructures électriques ont également été touchées, compromettant le fonctionnement des centrifugeuses.
Au site d'Isfahan, quatre bâtiments ont été endommagés, dont une usine de conversion d'uranium. Malgré ces attaques, les niveaux de radiation hors site sont restés normaux, selon les déclarations de l'AIEA.
Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a qualifié les frappes israéliennes de violation flagrante du droit international. Il a exprimé l'espoir que le conseil de l'AIEA condamne fermement ces actions. Iran a également lancé des frappes de missiles en réponse à l'agression israélienne.
Les autorités israéliennes ont affirmé que les frappes visaient à neutraliser une menace existentielle posée par le programme nucléaire iranien. Elles ont rapporté que plus de 220 personnes avaient été tuées en Iran depuis le début des frappes.
Grossi a également mentionné qu'aucun dommage n'avait été observé à l'installation souterraine de Fordo ou au réacteur à eau lourde de Khondab, en construction. Il a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue maximale pour éviter une escalade militaire qui pourrait avoir des conséquences graves pour la population et l'environnement.
Les militaires israéliens ont affirmé que l'attaque sur Isfahan avait démantelé des infrastructures essentielles à la production d'uranium métallique. Cependant, les détails de ces dommages restent sujets à débat.
Jeudi dernier, le conseil de l'AIEA a déclaré pour la première fois en 20 ans que l'Iran était en violation de ses obligations de non-prolifération. Le pays a accumulé suffisamment d'uranium enrichi à 60 % pour potentiellement fabriquer neuf bombes nucléaires, selon l'AIEA.
Suite à l'abandon de l'accord nucléaire de 2015 par Donald Trump, l'Iran a intensifié ses violations des restrictions, notamment en reprenant l'enrichissement à Fordo en 2021. Cela a conduit à une escalade des tensions dans la région.
La situation autour des installations nucléaires iraniennes reste préoccupante. Les frappes israéliennes et les réponses iraniennes témoignent d'une escalade qui pourrait avoir des conséquences graves pour la stabilité régionale. Les appels à la retenue et à la diplomatie sont plus que jamais nécessaires pour éviter un conflit ouvert.