
Le juriste vétéran et conseiller du Tribunal de Comptes, José Manuel Otero Lastres, a pris une décision audacieuse en se rendant directement à la Fiscalité Anticorruption. Ce choix fait suite à la résistance de l'aile du PSOE au sein de l'institution. Selon des sources confirmées, Otero Lastres a signalé des irrégularités dans les contrats d'Adif, ce qui pourrait impliquer l'ancien ministre José Luis Ábalos.
Lors d'une réunion plénière, il a insisté sur la nécessité de transmettre ces informations à la Fiscalité Anticorruption. Les conseillers du PSOE ont tenté de retarder cette action, arguant que le point n'était pas à l'ordre du jour. Otero Lastres, craignant un blocage de la majorité socialiste, a décidé d'agir seul.
Otero Lastres a mis en lumière des irrégularités au sein de l'entreprise d'infrastructure ferroviaire, qui ont été confirmées par le Tribunal de Comptes. Il a évoqué des soupçons de favoritisme envers la constructeur OPR durant le mandat de José Luis Ábalos. Malgré les tentatives de bloquer le débat, il a choisi de faire appel à la Fiscalité.
Le Tribunal de Comptes a également révélé que, en 2022, deux plaintes internes avaient été déposées concernant des malversations. Adif a alors décidé de ne pas donner suite à ces alertes, ce qui a soulevé des critiques quant à leur laxité dans la gestion des dénonciations.
Le Tribunal de Comptes a exprimé des réserves sur la réactivité d'Adif face aux plaintes. Otero Lastres, se basant sur l'article 262 de la Loi de Procédure Pénale, a souligné son obligation légale de signaler immédiatement les faits découverts. Il a agi dans l'intérêt de la transparence et de la justice.
Ce rapport a finalement été approuvé ce mois-ci, avec des votes favorables des conseillers du PP. La majorité des conseillers socialistes se sont abstenus, ce qui a alimenté les soupçons d'Otero Lastres sur une possible manœuvre dilatoire.
La Fiscalité a intégré ces éléments dans son enquête en cours sur la corruption liée à la trame d'Ábalos. Les preuves recueillies montrent que des instructions ont été données pour manipuler des évaluations en faveur de la société OPR. Ces révélations renforcent la nécessité d'une enquête approfondie.
Le procureur du Tribunal de Comptes a déclaré qu'il existe des indices de malversations. Cela concerne des attributions de contrats avec des prix gonflés, ce qui pourrait nuire aux contribuables. L'abstention des conseillers socialistes a soulevé des questions sur leur engagement à soutenir la transparence.
La décision de José Manuel Otero Lastres d'agir seul face à des irrégularités dans les contrats d'Adif marque un tournant important. Sa détermination à signaler ces faits à la Fiscalité Anticorruption souligne l'importance de la transparence et de la responsabilité au sein des institutions publiques. Ce développement a des implications significatives pour la lutte contre la corruption en Espagne.