Les récentes annonces de Donald Trump concernant les droits de douane ont provoqué une onde de choc à travers le monde. En effet, alors que des augmentations significatives sont imposées à de nombreux pays, certains semblent bénéficier d'une exemption surprenante. Cet article se penche sur les détails de cette décision et ses implications.
Parmi les pays épargnés par les nouveaux droits de douane, on trouve la Russie, la Corée du Nord, et la Biélorussie. Ces pays, malgré leur statut d'adversaires géopolitiques des États-Unis, ne figurent pas sur la liste des pays touchés par les hausses de tarifs. Cela soulève des questions sur les véritables motivations derrière ces décisions.
Selon Vincent Vicard, économiste au CEPII, cette situation s'explique par un régime de sanctions déjà en place. Ces sanctions, mises en œuvre surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, limitent les échanges commerciaux avec ces nations. La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a confirmé que ces sanctions empêchent tout échange significatif avec la Russie.
Malgré les sanctions, les États-Unis continuent d'importer des biens russes, totalisant environ trois milliards de dollars en 2024. En revanche, les exportations vers la Russie ne s'élèvent qu'à 500 millions de dollars. Ces chiffres, bien qu'inférieurs aux niveaux d'avant-guerre, montrent que des échanges persistent.
Pour la Corée du Nord et la Biélorussie, la logique est similaire. Les droits de douane et sanctions existants rendent les échanges quasi inexistants, avec des montants dérisoires en 2024. Par exemple, les échanges avec Pyongyang sont de l'ordre de 1,6 million de dollars.
Les pays voisins des États-Unis, à savoir le Canada et le Mexique, sont également exemptés de ces nouvelles mesures. Cette exemption résulte d'une guerre commerciale déjà en cours, avec des droits de douane de 25 % imposés le mois précédent. Les produits comme l'acier et l'aluminium canadiens sont concernés par ces tarifs.
Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a déclaré son intention de combattre ces droits de douane avec des contre-mesures. De son côté, la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a salué cette décision comme étant bénéfique pour son pays.
Un nombre restreint d'autres États, tels que la Somalie et le Burkina Faso, ne sont pas concernés par les nouveaux tarifs douaniers. Cela est probablement dû à leur faible volume d'échanges commerciaux avec les États-Unis, qui ne dépassent pas 50 millions de dollars.
Les Palaos, avec environ 25 millions de dollars d'échanges en 2024, illustrent également cette tendance. Ces pays, à l'économie moins développée, semblent passer sous le radar des nouvelles régulations.
Les décisions récentes de Donald Trump concernant les droits de douane soulèvent des questions complexes sur la géopolitique et les relations commerciales. Tandis que certains pays sont lourdement taxés, d'autres, malgré des relations tendues, échappent à ces mesures. Cette situation mérite une attention particulière pour comprendre les implications futures sur l'économie mondiale.