
Un nouvel épisode s'ajoute à un feuilleton déjà long ! À Douarnenez, près de Poullan-sur-Mer, le combat se poursuit entre le département du Finistère et les occupants des Roches Blanches, un ancien centre de vacances squatté depuis 15 ans. Ces derniers souhaitaient acquérir officiellement leur lieu de vie lors d’une vente aux enchères, prévue pour le 17 décembre.
Le département a exercé son droit de préemption pour « renaturaliser le site et le rendre aux habitants ». Pour cela, il a débloqué 500 000 euros. Cependant, la situation a évolué lorsque le site des Roches Blanches a été négocié lors d’une vente à l’amiable, devant le tribunal judiciaire d’Auxerre, mercredi dernier.
L’offre du département du Finistère, qui n'a pas souhaité s'exprimer, a été retenue le jeudi 11 décembre. Les deux parties avaient déposé des propositions de rachat auprès de l’association Focepy, gestionnaire de l’ancien centre de vacances en liquidation judiciaire. Selon nos informations, l’offre du département, s'élevant à 300 000 euros, a été préférée à celle des habitants, qui proposaient 320 000 euros.
En conséquence, la vente aux enchères prévue le 17 décembre 2025 au tribunal de Quimper n’aura pas lieu. Les habitants, cependant, ne se laissent pas abattre et continuent leur lutte pour conserver leur lieu de vie.
Après un défilé pacifique dans les rues de Tréboul et Douarnenez, qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes, les habitants ont réaffirmé leur volonté de garder leur lieu de vie. Ils ont exprimé leur incompréhension face à cette décision de vente, soulignant l'importance de leur communauté.
L’avocat des habitants, Me Delalande, a confirmé, vendredi, qu’un recours serait probablement déposé. Cela montre la détermination des occupants à se battre pour leurs droits et leur avenir.
Le conseil départemental, de son côté, ne souhaite pas communiquer pour le moment, attendant une communication officielle de l’instance judiciaire. Dans un communiqué, il a cependant réaffirmé sa volonté de rendre ce site exceptionnel à la nature et aux Finistériens.
Le conseil a également exprimé son souhait de le faire dans un esprit de dialogue avec les occupants. Cette volonté de concertation pourrait ouvrir la voie à des discussions futures sur l’avenir du site.
Le conflit autour des Roches Blanches met en lumière les tensions entre les autorités locales et les habitants. Malgré les décisions prises, la détermination des occupants à défendre leur lieu de vie reste forte. L’avenir de ce site exceptionnel reste donc incertain, mais la lutte pour sa préservation est loin d’être terminée.