Le fils du maire PCF de Bobigny, Abdel Sadi, a été condamné à dix mois de prison et 1 500 euros d'amende dans une affaire de stupéfiants. Cette décision a été prononcée après une comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité. Les faits reprochés concernent le transport, l'acquisition et l'offre de cannabis.
Rayan Sadi a reçu une peine de dix mois, dont cinq avec sursis. Toutefois, il n'a pas été placé sous mandat de dépôt. Les cinq mois ferme sont aménagés en détention à domicile sous surveillance électronique, selon le ministère public. Cette mesure vise à encadrer sa situation tout en lui permettant de rester chez lui.
Agé d'une trentaine d'années, il a été interpellé pour possession de petites quantités de drogue. Sa garde à vue a été prolongée, car il a refusé de donner son code de téléphone aux policiers, ce qui constitue un délit.
Contactés par Le Parisien, le maire Abdel Sadi et son cabinet ont choisi de ne pas faire de commentaire sur cette affaire. Ils considèrent qu'il s'agit d'une affaire personnelle qui ne nécessite pas de réponse publique. Cette position vise à minimiser l'impact médiatique de la situation.
La reconnaissance de culpabilité de Rayan Sadi permet au maire de clore rapidement ce dossier, surtout à un an des élections municipales. Cela pourrait également éviter une audience dont la date aurait été trop proche du scrutin.
La municipalité reste silencieuse sur d'éventuelles craintes d'une exploitation politique de l'affaire par ses opposants. Un partisan du maire a exprimé que si cela constitue une critique, c'est parce qu'ils n'ont rien d'autre à avancer. Cela montre la tension politique qui entoure cette situation.
Abdel Sadi a été élu à la tête de Bobigny en juin 2020, après que la ville ait été dirigée par l'UDI pendant six ans. En 2021, il a également été élu conseiller départemental de Seine-Saint-Denis, renforçant ainsi sa position politique.
La condamnation de Rayan Sadi soulève des questions sur l'impact de cette affaire sur la carrière de son père, le maire Abdel Sadi. Les réactions sont mesurées, et la municipalité semble vouloir gérer la situation en évitant les commentaires publics. Cela met en lumière les défis auxquels font face les élus locaux dans des situations délicates.