Une première étape a été franchie mardi, mais le chemin reste long pour les défenseurs du droit à l’aide à mourir. L’Assemblée nationale a voté en première lecture sur deux textes concernant la fin de vie. Le premier, relatif aux soins palliatifs, a été adopté à l’unanimité. Le second, établissant un droit à l’aide à mourir, a été validé par 305 voix.
Ce texte instaure le droit pour tout malade de demander à être accompagné lors de la prise d’un produit létal. Si le malade est physiquement incapable, un médecin ou un infirmier pourra administrer le produit. De plus, un délit d’entrave à l’aide à mourir a été créé, inspiré de celui sur l’interruption volontaire de grossesse.
Ces textes, jadis réunis en un seul projet, ont connu de nombreuses péripéties depuis 2022. Emmanuel Macron a annoncé en mars 2024 les grandes lignes du projet de loi, après une réflexion confiée à une convention citoyenne. Cette dernière avait majoritairement soutenu la légalisation de l’aide active à mourir en France.
Le débat a été plusieurs fois repoussé, notamment à cause de la dissolution de l’Assemblée. L’automne a été marqué par des changements de gouvernement, des motions de censure et le vote du budget. Finalement, la commission des Affaires sociales a été saisie en mars et a rendu ses conclusions en mai.
Désormais, les textes poursuivent leur parcours au Sénat. Ils devraient être examinés en octobre, après avoir été inscrits à l’ordre du jour en septembre. François Bayrou a souligné l'importance de laisser au Sénat le temps nécessaire pour délibérer.
Majoritaire dans la chambre haute, la droite pourrait proposer des amendements, mais il est peu probable qu’elle remette en cause le texte fondamental. Après le passage au Sénat, les textes reviendront à l’Assemblée pour une ou deux lectures supplémentaires.
La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, a promis que la réforme serait adoptée avant la présidentielle de mai 2027. Cet engagement souligne l’importance de cette réforme pour le gouvernement actuel.
Les discussions autour de cette loi sont essentielles pour les défenseurs du droit à l’aide à mourir. Ce sujet sensible continue de susciter des débats passionnés au sein de la société française.
En somme, la progression du droit à l’aide à mourir marque une étape significative dans le paysage législatif français. Bien que des défis demeurent, l'engagement du gouvernement et le soutien croissant des députés témoignent d'un changement potentiel dans la perception de la fin de vie en France.