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Le premier endroit des Îles Britanniques prêt à approuver le droit de mourir

Publié le : 25 février 2025

Introduction

L'Île de Man pourrait devenir la première juridiction des Îles Britanniques à légaliser le suicide assisté. Un projet de loi visant à donner aux adultes en phase terminale le droit de mettre fin à leurs jours est en cours d'examen. Ce processus pourrait aboutir à une légalité d'ici 2027.

Conditions d'éligibilité

Selon la législation en discussion, toute personne de plus de 18 ans ayant un pronostic de vie de 12 mois ou moins serait éligible. Les candidats doivent également être enregistrés auprès d'un médecin généraliste de l'Île de Man et avoir la capacité légale de prendre cette décision.

De plus, la demande doit être validée par deux médecins indépendants. Cette mesure vise à garantir que la décision est prise de manière éclairée et sans pression.

Débats au sein du Parlement

Le projet de loi suscite de vives discussions au sein du Tynwald, le parlement de l'Île de Man. Un point de désaccord majeur concerne la durée de résidence requise avant de pouvoir demander l'assistance à mourir. Initialement fixée à cinq ans, une proposition récente a réduit cette période à 12 mois.

Si toutes les modifications proposées sont acceptées, le projet de loi pourrait recevoir l'approbation royale et entrer en vigueur, permettant ainsi la mise en place du dispositif d'ici 2027.

Comparaison avec d'autres législations

Le projet de loi sur l'assistance à mourir à l'Île de Man partage des similitudes avec celui en cours à Westminster. Les deux législations stipulent que les individus doivent être en phase terminale, âgés de plus de 18 ans et enregistrés auprès d'un médecin.

Cependant, le projet de loi de Westminster propose une période de pronostic de vie de six mois maximum, tandis que celui de l'Île de Man se limite à 12 mois. Cette différence reflète des approches variées concernant l'assistance à mourir.

Opinions divergentes sur la législation

Les avis sur cette législation sont très partagés. Certains médecins, comme le Dr Martin Rankin, craignent que cela ne crée un glissement dangereux où des personnes vulnérables pourraient être poussées à mettre fin à leurs jours. Il a exprimé des inquiétudes sur les risques de pression exercée par des proches.

En revanche, des défenseurs comme Millie Blenkinsop-French soutiennent fermement le projet de loi. Ayant perdu son fils à cause d'un cancer, elle estime que si l'assistance à mourir avait été disponible, son fils aurait choisi cette option. Son témoignage souligne l'importance de la dignité en fin de vie.

Conclusion

La législation sur le suicide assisté à l'Île de Man est sur le point de progresser significativement. Alors que les débats se poursuivent tant au niveau local qu'international, la question de l'assistance à mourir reste un sujet de discussion passionnée. Les décisions prises dans les mois à venir pourraient influencer d'autres juridictions dans leur approche de cette question délicate.

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