Un drone a récemment révélé l'ampleur des problèmes liés au toit en décomposition d'un hôpital majeur au Pays de Galles. Le toit du Princess of Wales Hospital, en cours de remplacement, équivaut à la superficie de 166 maisons mitoyennes. Cette situation alarmante a suscité des inquiétudes quant à la sécurité des patients.
Lors d'une inspection en octobre dernier, des experts ont découvert un risque immédiat pour les patients. Un "défaut de conception" a permis à l'eau de pluie de s'accumuler sous des tonnes de tuiles en béton, provoquant la décomposition des chevrons en bois qui les soutenaient. L'architecte Jeoff Houlker a souligné que la situation aurait pu devenir "catastrophique" durant l'hiver.
Face à cette situation, un incident critique a été déclaré à l'hôpital de Bridgend, entraînant l'évacuation de l'ensemble du premier étage, y compris de l'unité de soins intensifs (USI). Cela a conduit à une perte soudaine de plusieurs services hospitaliers essentiels.
La fermeture rapide des services a conduit à la perte de 10 services, incluant huit salles d'opération. L'USI, qui compte neuf lits, a dû être déplacée dans un espace précédemment occupé par un salle d'opération ophtalmologique. Ce transfert a également nécessité que cette salle soit déplacée vers un autre hôpital, illustrant l'impact significatif sur l'ensemble du réseau de santé.
Dr Gareth Roberts, responsable des soins critiques, a indiqué que la communication avec les familles des patients était essentielle durant cette période. Bien que le toit ait été remplacé au-dessus de l'USI, des travaux de rénovation de l'unité sont encore en cours.
Les efforts déployés à l'échelle du Pays de Galles pour offrir davantage de soins hospitaliers à domicile ont permis de libérer certains patients. Toutefois, cela a eu des conséquences sur les soins planifiés. Paul Mears, le directeur général du conseil de santé, a mentionné des pertes de capacité dans des domaines tels que l'endoscopie et les opérations orthopédiques prévues.
Des arrangements ont été pris pour accroître la capacité dans les hôpitaux voisins, mais Mears a reconnu que ces retards étaient regrettables. Il est impératif de revenir à une situation normale le plus rapidement possible pour répondre aux besoins des patients en attente.
La responsable des soins, Catherine Theron, a souligné l'importance de rassurer le personnel et la communauté locale sur le caractère temporaire de ces changements. La situation a mis en lumière la résilience des équipes et de la communauté hospitalière. Grâce à la fermeture temporaire, des mises à jour essentielles sur la sécurité incendie et les systèmes informatiques ont pu être réalisées.
En outre, de grandes parties du nouveau toit sont désormais équipées de panneaux solaires, qui, à pleine capacité, couvriront la moitié des besoins énergétiques de l'hôpital. Cela représente une avancée significative vers une meilleure durabilité.
Le coût total des réparations du toit de l'hôpital s'élève à près de 28 millions de livres, financé par le gouvernement gallois. La première phase de ce projet de toiture de 10 000 m² est terminée, permettant ainsi le retour des services de maternité et de néonatologie dans quelques semaines. Les réparations complètes devraient être achevées d'ici août, offrant enfin un soulagement aux patients et au personnel de l'hôpital.