Dans la région du Puy-de-Dôme, l'usine des eaux de Volvic va de nouveau revoir ses prélèvements à la baisse. Le préfet du Puy-de-Dôme a annoncé une réduction supplémentaire de 5 % des prélèvements autorisés à la Société des Eaux de Volvic (SEV). Ainsi, le quota annuel passe de 2,515 à 2,389 millions de mètres cubes.
Cette décision s’inscrit dans une trajectoire amorcée en 2022 avec une première baisse de 10 %. Il est également prévu qu'une nouvelle réduction intervienne en 2027. Cette gestion vise à garantir la durabilité de la ressource en eau tout en tenant compte des besoins de l'entreprise.
Ce projet fait partie du Plan d’utilisation rationnelle de l’eau (PURE), conclu entre l’État et la SEV. Il prévoit une réorganisation de l’exploitation des forages sur l’impluvium de Volvic. Cela inclut l'arrêt d’un puits, l'augmentation du débit sur un autre puits et la séparation des lignes de production entre eaux minérales naturelles et eaux aromatisées.
De plus, l'installation de cuves de stockage vise à lisser les prélèvements. L'objectif affiché est d’optimiser la gestion de la ressource sans compromettre la qualité de l’eau embouteillée.
Du côté de l’entreprise, le ton se veut rassurant. « Depuis 2017, 400 millions de litres d’eau ont été économisés grâce à un investissement de 30 millions d’euros », précise la direction de l’usine, qui emploie 800 personnes. Depuis 2022, l’autorisation annuelle de prélèvements a déjà été réduite de 10 %.
Cependant, ces annonces ne convainquent pas tout le monde. Les défenseurs de l’environnement, qui dénoncent les impacts de l’exploitation, y voient surtout « une opération de communication ». Pour l’association PREVA, « cette baisse est clairement insuffisante », déplore sa porte-parole.
L’État souhaite désormais instaurer une gouvernance partagée en associant collectivités, syndicats des eaux et industriels. À Volvic, un autre chantier est en cours, visant à recycler les eaux de process pour réduire encore de 10 % les prélèvements. Cela pourrait contribuer à une gestion plus respectueuse des ressources.
Par ailleurs, la SEV s’engage à baisser temporairement ses volumes en cas de sécheresse, pouvant aller jusqu’à une réduction de 12,5 % en période de crise. Ces mesures visent à répondre aux préoccupations croissantes concernant la disponibilité de l’eau.
En résumé, la gestion de l'eau à Volvic fait face à des défis importants. Les récentes réductions de prélèvements et les efforts pour optimiser l'utilisation de la ressource sont des étapes nécessaires. Cependant, les critiques des défenseurs de l'environnement soulignent la nécessité d'une approche plus rigoureuse et durable.