Russie et Ukraine conviennent d'un nouvel échange de prisonniers

Intercambio de prisonniers entre la Russie et l'Ukraine

Ce lundi, la Russie et l'Ukraine ont convenu d'un nouvel échange de prisonniers lors de leur deuxième rencontre à Istambul. Cette réunion vise à établir un potentiel cessez-le-feu. Le porte-parole des affaires étrangères ukrainien, Heorhii Tykhyi, a confirmé que les deux parties ont accepté d'échanger tous les combattants âgés de 18 à 25 ans, gravement blessés ou malades.

De plus, il a été annoncé que les corps des soldats décédés seront également retournés. Lors d'une conférence de presse, le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a déclaré que Moscou s'engageait à remettre "les restes de 6 000 soldats" ukrainiens, prévoyant leur retour "la semaine prochaine".

Conditions ukrainiennes pour la paix

La délégation ukrainienne est arrivée à Istambul avec des conditions claires. Le président ukrainien, Volodimir Zelenski, a partagé ces exigences sur Twitter: un cessez-le-feu total et inconditionnel, la libération des prisonniers et le retour des enfants enlevés. Tykhyi a également mentionné qu'une liste des enfants kidnappés a été envoyée.

Andriy Yermak, chef de cabinet de Zelenski, a précisé que la liste contient "des centaines" de noms. Le retour de ces enfants est considéré comme une "partie intégrante" du programme de paix. "La balle est dans le camp de la Russie", a-t-il déclaré, insistant sur l'importance des actions plutôt que des mots.

Réactions russes et tensions persistantes

Moscou a réagi à ces demandes en critiquant le soutien européen à l'Ukraine. Medinski a déclaré : "Ne faites pas un spectacle pour les tendres dames européennes qui n'ont pas d'enfants". Ces remarques ont été formulées alors que Zelenski assistait à un sommet de l'OTAN à Vilnius.

Avant la réunion, la partie ukrainienne a rencontré des diplomates de France, Allemagne, Italie et Royaume-Uni pour coordonner les négociations. Oleksandr Bevz, conseiller présidentiel ukrainien, a confirmé que son équipe se réunira de nouveau avec des conseillers européens pour discuter des conditions posées par la Russie.

Critiques sur les négociations

Le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Umerov, a critiqué la Russie pour avoir présenté son "mémo de paix" au moment de la rencontre. Selon lui, cela a empêché la délégation de prendre le temps d'étudier les propositions. Umerov a mentionné que la délégation mettrait une semaine à décider des prochaines étapes.

Il a également exprimé l'espoir d'une réunion entre Zelenski et son homologue russe, Vladimir Poutine, à la fin du mois. "Nous appelons à un véritable effort pour mettre fin à cette guerre", a-t-il déclaré, soulignant l'importance d'un cessez-le-feu et d'actions humanitaires.

Contexte des négociations

Les conditions imposées par la Russie restent floues. Medinski a indiqué qu'un cessez-le-feu de deux à trois jours pourrait être proposé dans certaines zones pour récupérer les corps des soldats. Cependant, des demandes antérieures de la Russie ont été rejetées par Kiev.

Cette rencontre a eu lieu après un des plus grands et des plus réussis attaques ukrainiennes sur le sol russe. La destruction de plusieurs bombardiers stratégiques russes a été rapportée. Tykhyi a souligné que cette attaque était légitime, contrairement aux frappes russes sur des zones résidentielles en Ukraine.

Conclusion

Les négociations entre la Russie et l'Ukraine continuent d'être tendues et complexes. Les deux parties semblent avoir des attentes divergentes. Néanmoins, l'espoir d'un cessez-le-feu et d'une résolution pacifique demeure présent, alors que les discussions se poursuivent.