La première ministre italienne, Giorgia Meloni, a déclaré ce samedi que "tout ne va pas bien" dans l'économie du pays. Elle a souligné la nécessité pour l'Italie de se préparer à un contexte "complexe et imprévisible" qui pourrait engendrer des situations inattendues.
Lors de son discours au congrès du parti Azione, Meloni a admis que la situation économique italienne n'était pas idéale. Elle a évoqué un contexte mondial jugé trop complexe et a appelé à la préparation face à de nombreux scénarios différents.
Elle a également insisté sur l'importance de maintenir la stabilité politique en Italie, avec un gouvernement ayant une stratégie à moyen et long terme pour faire face à la volatilité actuelle.
Le gouvernement de Meloni est en place depuis plus de deux ans, ce qui en fait l'un des plus longevs de ces dernières années. L'Italie a connu une grande instabilité politique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec de nombreux gouvernements ne terminant pas leur mandat de cinq ans.
Meloni a déclaré qu'il était essentiel de doter cette nation d'un système politique stable, afin de rendre aux citoyens la capacité de décision sur qui doit gouverner.
Les conflits mondiaux, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, ainsi que l'impact des politiques tarifaires de l'ancien président américain, Donald Trump, ont généré instabilité et incertitude dans l'économie italienne.
Ces facteurs sont devenus une source de préoccupation tant sur le plan politique que parmi l'opinion publique, affectant la perception de la situation économique.
Selon l'Institut National de Statistiques (ISTAT), l'indice de confiance des consommateurs en mars a chuté à 95 points, contre 98,9 en février. De plus, l'indicateur pour les entreprises est tombé de 94,7 à 93,3, indiquant un marqué empeoramiento dans la perception du climat économique.
Unimpresa, représentant les petites et moyennes entreprises, a également averti que les prévisions de croissance du PIB pour 2025 devraient être révisées à la baisse, s'établissant à 0,7 % contre 1 % prévu en décembre.
Unimpresa a souligné que cette révision est principalement due à un empirement du contexte international, notamment les risques liés à l'agenda économique américain. Les tarifs douaniers pourraient nuire aux exportations italiennes, entraînant un impact négatif sur le PIB.
La situation actuelle suggère que l'Italie risque de se retrouver en 2025 avec un moteur économique "à moitié" fonctionnel. Unimpresa appelle à une véritable politique industrielle pour permettre aux entreprises d'investir, d'innover et de croître.
En résumé, la première ministre Meloni met en lumière les défis économiques que l'Italie doit surmonter. La nécessité d'une stabilité politique et d'une stratégie économique claire est plus pressante que jamais pour naviguer dans un environnement international incertain.