Le Conseil des Ministres a approuvé la procédure d'urgence pour le projet de décret royal concernant l'enregistrement du temps de travail. Cette décision vise à renforcer le contrôle des heures de travail et à réduire les délais prévus. La vice-présidente du gouvernement et ministre du Travail, Yolanda Díaz, a exprimé sa satisfaction lors d'une déclaration à la presse.
Cependant, le processus n'est pas aussi déterminant que prévu. Le ministre de l'Économie, Carlos Cuerpo, prendra la décision finale. Le système en préparation par le ministère sera numérique et inclura un accès à distance pour chaque travailleur, ainsi que pour les représentants syndicaux et l'Inspection du Travail.
Cette initiative vise à garantir le droit au respect des conditions de travail convenues et à protéger la santé des travailleurs. Díaz a souligné que ce règlement permettra aux employés de récupérer leur temps, qu'elle considère comme "le plus précieux".
En Espagne, plus de 2,8 millions d'heures supplémentaires non payées sont effectuées chaque semaine. Cela se traduit par moins de temps avec les enfants, moins de repos et plus de mal-être. Díaz a mis en avant l'importance de cette question dans le cadre des conditions de travail.
Elle a également mentionné que ce règlement est une pièce essentielle de la loi sur la réduction de la durée du travail, malgré les oppositions rencontrées au Congrès des Députés.
Díaz a détaillé cinq changements majeurs concernant l'enregistrement des heures de travail. Tout d'abord, l'enregistrement sera numérique et objectif, éliminant ainsi les documents signés à blanc. De plus, tous les types de journées seront enregistrés, qu'elles soient ordinaires, extraordinaires, flexibles ou complémentaires.
Cette transparence permettra de vérifier si les limites de travail et les temps de repos sont respectés. Les données ne pourront pas être modifiées sans le consentement des employés, garantissant ainsi leur intégrité.
Chaque travailleur aura un accès immédiat à son propre enregistrement. Plus il y a de transparence, plus il y a de contrôle pour s'assurer que la loi est respectée. L'Inspection du Travail aura également un accès à distance permanent, facilitant la vérification des heures de travail et des heures supplémentaires.
Díaz a également noté que le président de la CEOE, Antonio Garamendi, et d'autres dirigeants sont très préoccupés par cette initiative. Ils craignent que le renforcement du contrôle horaire ne soit plus une menace que la réduction de la durée du travail à 37,5 heures par semaine.
En résumé, le projet de décret royal sur l'enregistrement des heures de travail représente une avancée significative pour le respect des droits des travailleurs en Espagne. Avec un système numérique et transparent, l'objectif est de garantir des conditions de travail justes et de protéger la santé des employés. La mise en œuvre de ces changements sera cruciale pour l'avenir du travail en Espagne.