Plus de centrales nucléaires et "l'espagnol d'abord" pour le logement : le discours idéologique façonne le nouveau programme économique de Vox.

Introduction

En mars 2024, un nouveau cabinet économique de Vox a été mis en place. Ce groupe, dirigé par José María Figaredo, a pris la relève après le départ des premiers experts économiques du parti. Ce changement de direction s'accompagne d'une volonté de maintenir le cap sur les idées économiques déjà défendues.

Nouveau programme économique

Ce dimanche, l'équipe de Figaredo, en collaboration avec Carlos Hernández Quero, a présenté le nouveau programme économique de Vox. Malgré le changement de leadership, le contenu reste similaire, avec une emphase accrue sur le discours idéologique. L'idée principale est que les politiques migratoires actuelles ont causé un dommage à l'économie espagnole.

Vox propose de supprimer les aides et l'accès aux services publics pour les immigrants illégaux, tout en conditionnant les prestations pour les immigrants légaux à leurs années de cotisation. Ces mesures visent à favoriser les nationaux et à promouvoir des incitations fiscales pour l'embauche d'Espagnols.

Postulats sur la migration

Les idées de Vox sur l'immigration illégale imprègnent chaque chapitre de son programme économique. Le parti affirme que "l'Espagnol doit toujours passer en premier", ce qui se traduit par des propositions pour augmenter le nombre de logements protégés tout en dirigeant l'aide uniquement vers les nationaux. Cela inclut la nécessité de considérer l'historique familial en Espagne lors de l'attribution des logements.

Vox souhaite également "récupérer une Espagne de propriétaires" en libérant des terrains publics et en mettant fin à l'interventionnisme sur le marché locatif. Le parti critique la situation actuelle, affirmant qu'elle a conduit à un déclin des conditions de vie des Espagnols.

Reindustrialisation et politique énergétique

Vox critique le Pacte Vert Européen, le qualifiant d'inutile et nuisible pour les Espagnols. Le parti propose une reindustrialisation radicale de l'économie, en garantissant la survie des centrales nucléaires et en soutenant l'installation de nouvelles centrales. Cette approche vise à renforcer la base énergétique du pays.

Dans le secteur agricole, Vox souhaite soutenir les PME pour équilibrer la production traditionnelle avec l'innovation technologique. Le parti s'engage également à lutter contre la concurrence déloyale dans le commerce extérieur, sans toutefois se prononcer clairement sur les questions tarifaires.

Réduction des impôts

Une des propositions phares de Vox est la réduction drastique des impôts. Le parti envisage d'augmenter le seuil d'exonération à 22 000 euros et de réduire l'impôt sur le revenu à 15 % pour les revenus jusqu'à 70 000 euros. De plus, il propose de ramener la TVA à 18 % et de diminuer l'impôt sur les sociétés à 15 %.

Ces mesures visent à alléger la pression fiscale sur les Espagnols, tout en maintenant un discours cohérent avec les précédentes propositions du parti. Vox cherche à établir un cadre économique favorable à la croissance.

Vers un système mixte de retraites

Vox propose d'augmenter le budget public uniquement pour le secteur du logement, tout en réduisant les financements pour d'autres domaines. Le parti souhaite également abolir les subventions aux partis politiques et syndicats. Cela s'inscrit dans une volonté de diminuer le poids de l'État dans l'économie.

Enfin, Vox réintroduit l'idée d'un système de retraites mixte, combinant prestations publiques et fonds privés. Cette proposition vise à initier un processus de capitalisation pour garantir la viabilité du système de retraites à long terme.

Conclusion

Le nouveau programme économique de Vox, présenté par Figaredo et Hernández Quero, reflète une continuité dans les idées du parti tout en renforçant certains aspects idéologiques. Avec des propositions claires sur la migration, l'économie et les retraites, Vox s'affirme comme un acteur clé sur la scène politique espagnole.