Selon une étude récente commandée par l'Arcom, les jeunes de 15 à 24 ans passent en moyenne 5 heures et 21 minutes à regarder des vidéos chaque jour. Ce chiffre met en lumière les habitudes de consommation vidéo qui évoluent rapidement dans cette tranche d'âge. Les résultats proviennent d'une enquête menée par les instituts Médiamétrie et CSA.
Dans cette moyenne, les jeunes consacrent 2 heures aux réseaux sociaux, 1 heure à la télévision gratuite en direct et 1 heure aux plateformes de vidéos à la demande comme Netflix ou Prime Video. Ce comportement diverge de celui des personnes âgées de 65 ans et plus, qui passent près de 5 heures devant des vidéos, principalement à la télévision.
Les jeunes de 15 à 24 ans affichent une forte préférence pour le smartphone. En effet, 77 % d'entre eux l'utilisent, comparé à 74 % pour la télévision et 66 % pour l'ordinateur portable. Ce changement de tendance est significatif, car pour la première fois, le smartphone est devenu l'équipement le plus répandu dans les foyers français, avec 93 % des ménages en étant équipés.
Ce phénomène indique un déplacement des habitudes de consommation vers des formats plus accessibles et interactifs. Les jeunes privilégient des contenus qu'ils peuvent consommer à leur rythme, ce qui renforce l'importance des réseaux sociaux et des plateformes de streaming.
En moyenne, les Français regardent 4 heures et 40 minutes de vidéos par jour. Parmi eux, 73 % ont souscrit à au moins une offre payante, investissant en moyenne 20 euros par mois. Cette tendance montre un intérêt croissant pour les contenus de qualité, malgré la forte présence de la télévision.
Il est intéressant de noter que 47 % des Français utilisent YouTube au moins une fois par semaine, et trois quarts d'entre eux regardent du contenu dépassant 30 minutes. Ces chiffres soulignent l'importance de s'adapter aux préférences des jeunes pour capter leur attention.
Juliette Théry, membre de l'Arcom, a décrit la situation actuelle comme un défi générationnel. Elle a souligné la nécessité pour les médias traditionnels de s'adapter afin d'intéresser les jeunes audiences. Bien qu'il y ait un déclin de l'intérêt pour la télévision, elle a rappelé que 88 % de la population continue de regarder la télévision linéaire.
Ce constat indique qu'il ne faut pas sous-estimer l'impact des médias traditionnels, même si les jeunes semblent se détourner vers des formats numériques. La capacité d'innovation des médias sera essentielle pour attirer les nouvelles générations.
En résumé, les habitudes de consommation vidéo des jeunes de 15 à 24 ans évoluent rapidement, avec une préférence marquée pour le smartphone et les réseaux sociaux. Cette tendance pose un défi pour les médias traditionnels qui doivent s'adapter pour rester pertinents. Les chiffres de l'étude révèlent une transformation significative dans la manière dont les jeunes interagissent avec le contenu vidéo.