L'association Mouv'Enfants a organisé une action symbolique lundi dernier devant le ministère de l'Éducation nationale. Cette manifestation visait à soutenir les victimes de violences survenues à Bétharram et dans d'autres établissements privés catholiques. Les militants ont mis en scène des faux cercueils pour attirer l'attention sur cette problématique.
Les participants, vêtus de tenues rappelant les uniformes scolaires, ont brandi des pancartes avec des messages percutants tels que « Stop impunité » et « La prescription profite aux agresseurs ». Cette mise en scène a également inclus des pierres tombales fictives, faisant référence à d'autres établissements impliqués dans des affaires de violences.
Arnaud Gallais, cofondateur de Mouv'Enfants, a posé une question troublante : « Combien de Bétharram dans ce pays ? ». Il a souligné que de nombreux anciens élèves de l'école privée catholique du Béarn ont dénoncé des violences physiques et sexuelles. Cette question met en lumière l'ampleur du problème au sein des établissements scolaires.
Dans son livre « J’étais un enfant », Gallais évoque les conséquences des abus subis. Il rappelle également le rapport Sauvé de 2021, qui a révélé qu'il y avait eu 330 000 victimes de pédocriminalité dans l'Église catholique au cours des 70 dernières années, dont une part significative dans les écoles catholiques.
Mouv'Enfants exige des actions concrètes et une obligation de résultats pour tous les lieux accueillant des enfants. L'association appelle également à un renforcement des moyens de contrôle des établissements scolaires. Plus de 150 plaintes ont été déposées contre d'anciens religieux et personnels laïcs de Notre-Dame-de-Bétharram pour des violences physiques et sexuelles.
Le Premier ministre François Bayrou est accusé d'avoir ignoré cette affaire lorsqu'il était ministre de l'Éducation dans les années 1990. À cette époque, une inspection n'avait pas révélé de dysfonctionnement, ce qui soulève des questions sur la responsabilité des autorités.
Le sujet des violences dans les établissements scolaires reste délicat. Le cas d'Evaëlle, une collégienne harcelée qui s'est suicidée, illustre la persistance du tabou des professeurs maltraitants. Ce type de situation soulève des inquiétudes quant à la sécurité des élèves et au devoir de protection des établissements.
Les témoignages des victimes sont essentiels pour faire avancer les choses. La lutte contre les abus doit se poursuivre afin de garantir un environnement scolaire sain et sécurisé pour tous les enfants.
L'action de Mouv'Enfants devant le ministère de l'Éducation nationale souligne l'urgence d'agir face aux violences subies par des élèves dans les établissements scolaires. Les revendications pour des actions fortes et une meilleure protection des enfants sont plus que jamais d'actualité. Il est crucial que les autorités prennent des mesures concrètes pour mettre fin à l'impunité et protéger les victimes.