Plus de mille personnes se sont rassemblées à Badajoz "en silence" pour demander une meilleure protection des employés du secteur social. Cet événement a été organisé en mémoire d'une éducatrice tragiquement assassinée dans une maison de retraite, un acte qui a conduit à l'arrestation de trois mineurs. Les participants incluaient des travailleurs sociaux, des psychologues et des éducateurs.
Inés María Solomando, secrétaire générale du Colegio Profesional de Educadoras y Educadores Sociales de Extremadura, a souligné l'importance de cette manifestation. Elle a expliqué que le choix du silence visait à renforcer le message de respect envers la collègue décédée. Elle a également appelé à une sécurité accrue pour les professionnels travaillant avec des jeunes sous mesures judiciaires.
Solomando a insisté sur le fait que les travailleurs de soutien ne devraient jamais être seuls. Ils doivent toujours être accompagnés par d'autres collègues pour éviter des situations dangereuses. Selon elle, ce qui s'est passé à Badajoz aurait pu être évité si des mesures adéquates avaient été prises, notamment en matière de surveillance dans ces établissements.
Une réunion récente avec la Consejería de Salud y Servicios Sociales a permis aux professionnels de mettre en lumière les carences du secteur. Suite à cette réunion, il a été décidé de créer une table technique de travail afin d'améliorer le système en place. Les participants ont souligné la nécessité de discuter des problèmes actuels et de trouver des solutions adaptées.
Les professionnels ont exprimé leur préoccupation face aux conditions de travail et à la sécurité des employés. Ils ont plaidé pour une évaluation du système de protection actuel avant d'envisager d'éventuelles réformes législatives.
La manifestation a également reçu le soutien de diverses plateformes sociales et syndicats, ainsi que de représentants politiques. Des citoyens, comme Martín Figueredo, ont exprimé leur choc face à la nouvelle du décès de l'éducatrice. Bien qu'il ne travaille pas dans le secteur, il a ressenti le besoin d'assister à la manifestation pour soutenir la cause.
Maria Victoria Rodríguez, présidente du Colegio Oficial de Profesionales de Educadoras y Educadores Sociales de Extremadura, a déclaré que la mort de l'éducatrice représente "la pointe de l'iceberg" des problèmes rencontrés dans le secteur. Elle a souligné que des alertes avaient été lancées depuis longtemps concernant la sécurité des travailleurs.
La manifestation à Badajoz a mis en lumière des enjeux cruciaux concernant la sécurité des travailleurs sociaux. Les demandes pour une meilleure protection et des conditions de travail adéquates sont plus que jamais d'actualité. Les participants ont exprimé leur désir de changement, soulignant que "éduquer ne devrait pas coûter la vie". Il est essentiel que des mesures soient prises pour assurer la sécurité de ces professionnels engagés.